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Great Freedom

Autr. 2021. Drame de Sebastian Meise avec Franz Rogowski, Georg Friedrich, Anton von Lucke. En Allemagne de l'Ouest, après la guerre, les amours contrariées d'un survivant des camps nazis, fréquemment emprisonné en vertu d'une loi interdisant l'homosexualité. Drame historique et carcéral exemplaire. Construction complexe et savante. Mise en scène sobre et émouvante. Interprétation remarquable de F. Rogowski. (sortie en salle: 18 mars 2022)

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Great Freedom (Great Freedom)

Autr. 2021. Drame de Sebastian Meise avec Franz Rogowski, Georg Friedrich, Anton von Lucke.

En Allemagne de l'Ouest, après la guerre, les amours contrariées d'un survivant des camps nazis, fréquemment emprisonné en vertu d'une loi interdisant l'homosexualité. Drame historique et carcéral exemplaire. Construction complexe et savante. Mise en scène sobre et émouvante. Interprétation remarquable de F. Rogowski. (sortie en salle: 18 mars 2022)

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En Allemagne de l'Ouest, après la guerre, Hans Hoffmann, un survivant des camps nazis, se retrouve rapidement emprisonné à nouveau. La raison: le paragraphe 175 du Code pénal, voté en 1872, qui interdit les relations homosexuelles. Au fil de ses incarcérations, Hans se rapproche de deux hommes on ne peut plus différents: Leo, un jeune professeur vulnérable, et Viktor, un meurtrier homophobe, condamné à vie. Les relations entre ces trois hommes évolueront au gré des allers-retours de Hans entre la prison et le monde extérieur, durant trois périodes-clés de sa vie: en 1945, en 1954 et en 1969. Date à laquelle le paragraphe 175 fut modifié, avant d'être finalement aboli en 1994.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Ce drame historique et carcéral exemplaire conjugue habilement l'intime et le collectif, au fil d'un récit à la construction complexe et savante (qui rappelle, par ses va-et-vient temporels, celle d'ABATTOIR 5). Ellipses audacieuses, raccourcis éloquents et transitions imaginatives confèrent clarté et fluidité à un scénario qui survole plus d'un quart de siècle, sans jamais perdre le spectateur. Une réussite d'autant plus impressionnante que ce second long métrage de l'Autrichien Sebastian Meise (STILL LIFE) se déroule essentiellement dans un même décor, coupé du monde, et met en scène des personnages dont le vieillissement est subtilement illustré. Film âpre mais d'une grande tendresse, magnifiquement photographié par Crystel Fournier (directrice-photo associée à Céline Sciamma), l'ensemble met délicatement en relief les performances nuancées d'une distribution sans faille. Très bien secondé par l'excellent Georg Friedrich, qui joue l'étrange compagnon d'infortune de Hans, le film est toutefois dominé par Franz Rogowski (sorte de cousin allemand de Joaquim Phoenix et Vincent Gallo), dont la performance remarquable contribue largement au succès de ce film, lauréat du prix du jury Un Certain Regard à Cannes en 2021.

Texte : Georges Privet

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