É.-U. 2021. Comédie fantaisiste de Craig Gillespie avec Emma Stone, Emma Thompson, Joel Fry. Une apprentie styliste plutôt discrète se réinvente en femme flamboyante et insolente, pour se venger de la célèbre couturière qui serait responsable de la mort de sa mère. Genèse boiteuse du personnage de la vilaine des "101 dalmatiens". Récit sentimental et prévisible. Réalisation colorée et vivante. E. Stone investie mais inégale. (sortie en salle: 28 mai 2021)
Une apprentie styliste plutôt discrète se réinvente en femme flamboyante et insolente, pour se venger de la célèbre couturière qui serait responsable de la mort de sa mère. Genèse boiteuse du personnage de la vilaine des "101 dalmatiens". Récit sentimental et prévisible. Réalisation colorée et vivante. E. Stone investie mais inégale. (sortie en salle: 28 mai 2021)
Sentimentale et prévisible, cette genèse du personnage de Cruella De Vil, la célèbre vilaine des "101 Dalmatiens", s'avère en outre boiteuse. Sa haine des dalmatiens n'a ultimement plus de raison d'être, sa méchanceté a curieusement une fonction héroïque et ses deux comparses, as du cambriolage, sont loin d'être les bras cassés ridicules dépeints dans le dessin animé de Disney et les deux films en prises de vue réelles produits par le même studio. Calqué sur THE DEVIL WEARS PRADA, l'intrigue sert surtout à faire étalage de robes extravagantes, dans un environnement de travail toxique, trop caricatural pour offenser le spectateur. Investie mais inégale dans le rôle-titre, Emma Stone fait meilleure figure qu'Emma Thompson, peu nuancée et rarement amusante en détestable patronne. Colorée, vivante, parfois techniquement agile, la réalisation de Craig Gillespie (I, TONYA) rend le spectacle néanmoins divertissant, malgré la bande sonore hyperchargée qui semble sortir d'un jukebox.
Texte : Louis-Paul Rioux