Can. 2021. Documentaire de Jeremiah Hayes . Le documentariste Martin Duckworth évoque sa vie et sa carrière, alors qu'il prend soin à domicile de son épouse, la photographe Audrey Schirmer, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Portrait chaleureux d'un artiste engagé et d'un mari attentionné. Rythme peu soutenu. Archives abondantes. Séquences animées évocatrices. (sortie en salle: 19 août 2022)
Le documentariste Martin Duckworth évoque sa vie et sa carrière, alors qu'il prend soin à domicile de son épouse, la photographe Audrey Schirmer, atteinte de la maladie d'Alzheimer. Portrait chaleureux d'un artiste engagé et d'un mari attentionné. Rythme peu soutenu. Archives abondantes. Séquences animées évocatrices. (sortie en salle: 19 août 2022)
Monteur (SOL, RUMBLE: THE INDIANS THAT ROCK THE WORLD) et coréalisateur de REEL INJUN, Jeremiah Hayes est seul à la barre de ce beau documentaire, pour lequel il a joué les hommes-orchestres: réalisation, production, scénario, direction photo et, bien sûr, montage. Portrait chaleureux d'un artiste engagé et d'un mari attentionné, DEAR AUDREY se voit également comme une lettre d'amour de Martin Duckworth à sa courageuse partenaire de vie, dont la vivacité et l'intelligence se sont tragiquement évanouies en raison de la maladie. Disposant d'archives abondantes, Hayes supplée à l'absence d'images pour certains épisodes par un recours à des séquences animées d'une grande douceur visuelle, malgré la dureté des événements décrits. Captivant, le récit se décline en une suite de vignettes, pas toujours chronologiques, séparées par des écrans noirs. Or, ce parti-pris narratif confère un rythme peu soutenu au film, en plus d'induire à répétition le fâcheux sentiment de fausse fin chez le spectateur. Un léger bémol toutefois, pour un hommage généreux et émouvant à un pionnier anglophone du cinéma québécois.
Texte : Louis-Paul Rioux