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Cher Jackie (Dear Jackie)

Can. 2021. Documentaire de Henri Pardo . Plus de 70 ans après la venue de Jackie Robinson à Montréal, les inégalités raciales persistent dans la communauté afro-descendante de la métropole. Retour sur un pan méconnu de l’histoire du Québec. Dénonciation virulente d’une réalité souvent niée. Réalisation fluide et élégante. Forte personnalité des intervenants. (sortie en salle: 17 juin 2022)

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Cher Jackie (Dear Jackie)

Can. 2021. Documentaire de Henri Pardo .

Plus de 70 ans après la venue de Jackie Robinson à Montréal, les inégalités raciales persistent dans la communauté afro-descendante de la métropole. Retour sur un pan méconnu de l’histoire du Québec. Dénonciation virulente d’une réalité souvent niée. Réalisation fluide et élégante. Forte personnalité des intervenants. (sortie en salle: 17 juin 2022)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Cinema Politica
Producteurs :
En 1947, après avoir remporté le championnat des ligues mineures avec les Royaux de Montréal (club école des Dodgers de Brooklyn), Jackie Robinson marque l’histoire en devenant le premier Noir à intégrer les rangs de la ligue majeure de baseball. Pris comme exemple par les élites blanches pour montrer l’ouverture de la société québécoise, Robinson est pourtant un cas à part qui masque une réalité bien plus complexe. Car, tandis qu’il habite avec sa femme dans le chic quartier Villeray, les autres Afro-descendants de Montréal mènent une existence précaire dans la Petite-Bourgogne, secteur ouvrier du sud de la ville. 70 ans plus tard, le cinéaste retourne sur les lieux afin d’illustrer les inégalités raciales qui perdurent dans ce quartier.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Une fillette qui se croit investie de pouvoirs magiques, la première femme noire à avoir poursuivi la ville pour brutalité policière, une star de la danse à claquettes inspirante, voilà autant de personnalités hors du commun apparaissant dans CHER JACKIE. C’est par leur regard et leurs récits que le spectateur accède à leur douleur. Celle d’individus bafoués, marqués par des décennies d’ostracisme, d’évictions de masse et de racisme. Or, la force de ce premier long métrage du producteur, réalisateur et acteur Henri Pardo est de ne pas se contenter de dénoncer une réalité trop souvent niée, mais de mettre également en lumière un pan largement méconnu de l’histoire du Québec. Et ce, à travers le parcours d’une communauté solidaire, trouvant dans la musique, le sport et la danse le moyen de garder la tête hors de l’eau. La mise en scène fluide, le noir et blanc soigné des images et l’intégration élégante des documents d’archive contribuent à la réussite de cette oeuvre virulente mais sensible et, à l’instar du NINTH FLOOR de Mina Shum, aussi dérangeante que nécessaire.

Texte : Charles-Henri Ramond

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