Can. 2021. Drame de Marianne Farley avec Céline Bonnier, Zeneb Blanchet, Eliott Plamondon. Coincée dans un village des Adirondacks après s’être enfuie de Montréal avec ses deux enfants, une mère célibataire se remet en question au contact d’un garagiste au lourd passé. Drame maladroit sur l’incommunicabilité et la culpabilité. Récit surchargé et souvent invraisemblable. Suspense inopérant. C. Bonnier convaincante, au sein d'une distribution inégale. (sortie en salle: 2 décembre 2022)
Coincée dans un village des Adirondacks après s’être enfuie de Montréal avec ses deux enfants, une mère célibataire se remet en question au contact d’un garagiste au lourd passé. Drame maladroit sur l’incommunicabilité et la culpabilité. Récit surchargé et souvent invraisemblable. Suspense inopérant. C. Bonnier convaincante, au sein d'une distribution inégale. (sortie en salle: 2 décembre 2022)
Avec ses deux courts-métrages (le sensible “Marguerite”, finaliste aux Oscars, et le puissant “Frimas”), la comédienne Marianne Farley a démontré de belles capacités de réalisatrice. Hélas, son passage au format long s’avère beaucoup moins convaincant. Cosignée avec Claude Brie (ANNIE BROCOLI DANS LES FONDS MARINS), cette histoire d’êtres à la dérive, aux prises avec l’incommunicabilité et la culpabilité, n’est certes pas dénuée de sincérité et d’empathie. Mais le scénario surchargé et maladroit repose sur une prémisse boiteuse. Le reste est à l’avenant. Le suspense ne fonctionne jamais, les dialogues manquent de profondeur, les personnages secondaires ont un intérêt très limité et les digressions anecdotiques foisonnent. Sans parler d’un développement romanesque tardif donnant naissance à un dénouement risible. Céline Bonnier livre une solide prestation, mais ses partenaires ne sont pas tous bien dirigés. (Texte rédigé en novembre 2022, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Charles-Henri Ramond