Dan. 2021. Drame de Tea Lindeburg avec Flora Ofelia Hofmann Lindahl, Ida Caecilie Rasmussen, Palma Lindeburg Leth. À la fin du XIXe siècle, la fille d'un fermier assiste impuissante à l'accouchement difficile de sa mère qui, par superstition, refuse de faire appel à un médecin. Adaptation personnelle d'un roman de Marie Bregendahl. Peinture d'époque simple et juste. Réalisation nerveuse. Flashs oniriques envoûtants. Forte présence de la jeune F. O. Hofmann Lindahl.
À la fin du XIXe siècle, la fille d'un fermier assiste impuissante à l'accouchement difficile de sa mère qui, par superstition, refuse de faire appel à un médecin. Adaptation personnelle d'un roman de Marie Bregendahl. Peinture d'époque simple et juste. Réalisation nerveuse. Flashs oniriques envoûtants. Forte présence de la jeune F. O. Hofmann Lindahl.
Une jeune fille joyeuse dans un champ de blé souffle sur un pissenlit blanc, formant un nuage rouge gorgé de sang. C'est par ce flash onirique envoûtant, prémonitoire, que s'ouvre ce très maîtrisé premier long métrage de la Danoise Tea Lindeburg. Celle-ci a fait sienne la matière du roman autobiographique de sa compatriote Marie Bregendahl, reconnue pour ses tableaux de la vie paysanne au tournant du XXe siècle. La peinture d'époque se révèle simple et juste, avec son sentiment religieux oppressant et son patriarcat immuable. Adossée à des paysages bucoliques, la mise en scène épouse constamment le point de vue de la protagoniste. Savamment chorégraphiés, des plans séquences tournés avec une caméra nerveuse illustrent les tentatives discrètes de cette dernière pour saisir une parcelle du terrible drame qu'on s'efforce de lui cacher. Dans le rôle de cette jeune fille aux espoirs déçus, Flora Ofelia Hofmann Lindahl irradie et fait montre d'un talent des plus prometteurs. (Texte rédigé en septembre 2021, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Louis-Paul Rioux