É.-U. 2021. Documentaire de Theo Anthony . Regard approfondi sur notre vision de la réalité objective et sur les implications de notre dépendance croissante aux technologies de surveillance. Réflexion audacieuse et souvent stimulante sur notre rapport au réel. Structure éclatée, à l'articulation parfois floue. Approche cérébrale et inventive. Témoignages d'intérêt inégal. (sortie en salle: 11 juin 2021)
Regard approfondi sur notre vision de la réalité objective et sur les implications de notre dépendance croissante aux technologies de surveillance. Réflexion audacieuse et souvent stimulante sur notre rapport au réel. Structure éclatée, à l'articulation parfois floue. Approche cérébrale et inventive. Témoignages d'intérêt inégal. (sortie en salle: 11 juin 2021)
Theo Anthony possède un regard singulier. Après RAT FILM, qui explorait les liens entre les habitants de Baltimore et les rats qui peuplent leur ville, il nous convie à une méditation sur les limites du regard. Son documentaire, à la fois expérimental et spéculatif, s'amorce sur une visite chez Axon, la compagnie qui fabrique le Taser et les caméras corporelles utilisées par les policiers. Le cinéaste nous entraîne ensuite dans un long périple, où s'entremêlent l'histoire de la photo et celle de l'armement, le développement de l'eugénisme et l'avènement de l'État policier. Quelques pistes sont plus éclairantes que d'autres, l'auteur peinant à lier certaines d'entre elles pour former un tout cohérent. Reste le plaisir intellectuel d'un documentaire audacieux, rempli de culs-de-sac, mais aussi de détours fascinants. Des témoignages d'un intérêt inégal viennent toutefois renforcer l'impression étrange d'une oeuvre inaboutie, souvent très stimulante, mais en définitive frustrante.
Texte : Georges Privet