Br. 2020. Drame de Caetano Gotardo, Marco Dutra avec Mawusi Tulani, Clarissa Kiste, Carolina Bianchi. À Sao Paulo, au tournant du XXe siècle, la mort d'une domestique et ancienne esclave cause un puissant séisme au sein d'une famille de planteurs de café ruinée. Film d'époque minimaliste, actionné par de nombreux dialogues. Grammaire visuelle assez sophistiquée. Belle distribution dominée par M. Tulani.
À Sao Paulo, au tournant du XXe siècle, la mort d'une domestique et ancienne esclave cause un puissant séisme au sein d'une famille de planteurs de café ruinée. Film d'époque minimaliste, actionné par de nombreux dialogues. Grammaire visuelle assez sophistiquée. Belle distribution dominée par M. Tulani.
Il y a un soupçon de Tennessee Williams ("La ménagerie de verre") et de Federico Garcia Lorca ("La maison de Bernarda Alba") dans ce film d'époque minimaliste, campé dans un Brésil écartelé entre son passé colonial et le monde moderne qui approche. Le récit est actionné par les dialogues, dont le volume considérable agit parfois comme un frein pour le spectateur. Néanmoins, il est tout à l'honneur des coréalisateurs d'avoir évité le piège du théâtre filmé, alors que tout l'appelait dans cette direction: le matériau, le huis clos, la galerie de personnages. La grammaire cinématographique souple privilégie les plans rapprochés sur des visages expressifs de femmes, à l'avant-plan du récit. Mawusi Tulani est parfaite dans le rôle d'une ancienne esclave résolue à vivre selon ses choix. (Texte rédigé en février 2020, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau