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The Jump (Suolis)

Litu. 2020. Documentaire de Giedre Zickyte . En 1970, un marin lituanien déclenche un tollé mondial après que sa demande d’asile politique eut été refusée par les hauts gradés de la US Navy. Récit haletant raconté à la manière d'un film d'espionnage. Anecdotes bien documentées. Côté sombre de l’histoire balayé sous le tapis. Réalisation alerte. Protagoniste attachant.

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The Jump (Suolis)

Litu. 2020. Documentaire de Giedre Zickyte .

En 1970, un marin lituanien déclenche un tollé mondial après que sa demande d’asile politique eut été refusée par les hauts gradés de la US Navy. Récit haletant raconté à la manière d'un film d'espionnage. Anecdotes bien documentées. Côté sombre de l’histoire balayé sous le tapis. Réalisation alerte. Protagoniste attachant.

Genre :
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Le 23 novembre 1970, un patrouilleur de la garde côtière américaine arraisonne un chalutier soviétique au large de la Floride. Simas Kudirka, opérateur radio lituanien épris de liberté, saisit alors sa chance. Profitant de l’inattention de ses supérieurs, il saute sur le pont du navire américain et demande l’asile politique au commandant. Mais, au moment où les deux pays négocient les droits de pêche, l'officier de la US Navy ordonne de rendre aux autorités soviétiques ce réfugié embarrassant. Journalistes et politiciens s'indignent de cette décision, qui va selon eux à l’encontre des valeurs de la Constitution américaine. Pendant ce temps, en URSS, Simas est accusé de trahison et condamné à dix ans de prison.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Presque à la manière d’un film d’espionnage, la Lituanienne Giedré Zickyté évoque en détail un cas célèbre de liberté individuelle injustement bafouée. Hommage au courage et à la ténacité, le récit captive surtout par son portrait d’un homme intègre qui, à 90 ans, n’a rien perdu de son éloquence. De fait, la cinéaste n’ose pas s’aventurer dans les aspects sombres de l'histoire de Simas Kudirka, préférant se concentrer sur les anecdotes d’une épopée hors norme, qui fit couler beaucoup d’encre. Lesquelles sont suffisamment bien enchaînées pour générer un suspense soutenu du début à la fin. Toutefois, il aurait été intéressant d’approfondir le sentiment très mitigé du protagoniste envers sa société d’accueil - qu’il a du reste quittée en 2007 -, notamment en ce qui a trait au gaspillage des richesses et à l’opportunisme de ceux qui facilitèrent son retour aux États-Unis. À ce chapitre, Henry Kissinger et quelques autres livrent des témoignages éclairants sur la politique américaine d’alors. Enfin, on ne peut que s’attendrir devant Kudirka, aussi exubérant lorsqu’il relate son arrestation que touchant lorsqu’il visite les couloirs de sa prison, cinquante ans après son incarcération.

Texte : Charles-Henri Ramond

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