Fr. 2020. Drame de Éric Barbier avec Djibril Vancoppenolle, Jean-Paul Rouve, Isabelle Kabano. En 1993 et 1994 au Burundi, le jeune fils d'un entrepreneur français et d'une femme d'origine rwandaise est témoin des combats fratricides entre ethnies tutsi et hutu. Adaptation sensible du roman autobiographique de Gaël Faye. Récit bien mené, mais parfois démonstratif et prévisible. Réalisation vive et assez percutante. Bonne interprétation. (sortie en salle: 28 août 2020)
En 1993 et 1994 au Burundi, le jeune fils d'un entrepreneur français et d'une femme d'origine rwandaise est témoin des combats fratricides entre ethnies tutsi et hutu. Adaptation sensible du roman autobiographique de Gaël Faye. Récit bien mené, mais parfois démonstratif et prévisible. Réalisation vive et assez percutante. Bonne interprétation. (sortie en salle: 28 août 2020)
Le réalisateur de LA PROMESSE DE L'AUBE (sur la jeunesse de Romain Gary) revient avec une autre adaptation sensible d'un roman autobiographique, ici du chanteur et rappeur français Gaël Faye. Bien mené, quoique parfois démonstratif et prévisible, le récit a surtout le mérite de rappeler que le Burundi a été lui aussi durement touché par le génocide au Rwanda. Faisant écho aux divisions nationales, les dissensions et réconciliations au sein du couple métissé procurent au film ses scènes les plus touchantes. Notamment lors du dénouement, qui illustre de façon probante les traces indélébiles laissées par les horreurs de la guerre. Dommage qu'une ellipse trop vague vienne interrompre cet élan dramatique en fin de parcours. Raconté à hauteur d'enfant, ce dur récit d'apprentissage est mis en scène de manière vive et assez percutante par Éric Barbier (LE BRASIER, LE DERNIER DIAMANT). Tous crédibles, les interprètes expriment de manière déchirante les rêves détruits d'un peuple maudit.
Texte : Louis-Paul Rioux