Can. 2020. Comédie de Maryanne Zéhil avec Claudia Ferri, Jean-Nicolas Verreault, Raia Haidar. Divers incidents et malentendus révèlent le fossé culturel qui sépare une Libanaise et son époux québécois, à quelques jours de leur départ pour la France. Comédie sur le choc des cultures ambitieuse mais naufragée. Scénario binaire. Gags pauvres. Mise en scène malhabile. C. Ferri solide. Distribution lourdement caricaturale. (sortie en salle: 3 septembre 2021)
Divers incidents et malentendus révèlent le fossé culturel qui sépare une Libanaise et son époux québécois, à quelques jours de leur départ pour la France. Comédie sur le choc des cultures ambitieuse mais naufragée. Scénario binaire. Gags pauvres. Mise en scène malhabile. C. Ferri solide. Distribution lourdement caricaturale. (sortie en salle: 3 septembre 2021)
Contrairement à la plupart des farces québécoises, LA FACE CACHÉE DU BAKLAVA traite d'un vrai sujet (le choc des cultures) et l'aborde d'un point de vue inédit, celui d'une réalisatrice québécoise d'origine libanaise, Maryanne Zéhil (L'AUTRE CÔTÉ DE NOVEMBRE). Ces atouts, auxquels s'ajoute l'intention louable de révéler des acteurs issus de la diversité, sont appréciables. Mais on déchante devant le résultat. Le scénario binaire carbure aux clichés, aux stéréotypes et aux gags pauvres. La mise en scène, pour sa part, est tantôt figée, tantôt surchargée. Bilan: un flux de saynètes qui noient le sujet et ratent leur cible. À une rare exception: la courte vignette où une Libanaise explique son dévouement total à sa famille à une Québécoise qui n'y comprend manifestement rien. Les interprètes jouent sciemment mais maladroitement la carte de la caricature, à l'exception de Claudia Ferri (MAMBO ITALIANO), unique rescapée de cette comédie ambitieuse mais naufragée par son auteure. (Texte rédigé en novembre 2020, dans le cadre du Festival Cinémania)
Texte : Georges Privet