Fr. 2020. Comédie de moeurs de Jean-Paul Salomé avec Isabelle Huppert, Hippolyte Girardot, Farida Ouchani. Peinant à joindre les deux bouts, une traductrice franco-arabe pour la brigade des stupéfiants de Paris fait main basse sur une cargaison de drogue. Égales proportions de plaisirs suaves et d'invraisemblances assumées. Mise en scène transparente et plutôt tonique. Composition jouissive de la vedette. (sortie en salle: 5 mars 2021)
Peinant à joindre les deux bouts, une traductrice franco-arabe pour la brigade des stupéfiants de Paris fait main basse sur une cargaison de drogue. Égales proportions de plaisirs suaves et d'invraisemblances assumées. Mise en scène transparente et plutôt tonique. Composition jouissive de la vedette. (sortie en salle: 5 mars 2021)
Quelques plaisirs suaves, dont celui de voir Isabelle Huppert vêtue comme une riche Dubaïote, font pardonner l'intrigue cousue de fil blanc de cette adaptation du roman d'Hannelore Cayre par le réalisateur de BELPHÉGOR - LE FANTÔME DU LOUVRE. Discrètement subversif en cette époque de haute rectitude politique, LA DARONNE imite en vérité ces vieilles comédies décomplexées des années 1980, moins par nostalgie que pour accorder leurs formules à une sorte de multiculturalisme bienveillant. Le résultat n'est pas toujours convaincant, mais il divertit tout du long, grâce entre autres à la composition jouissive d'Isabelle Huppert et à la tonicité de la mise en scène (néanmoins sans grands transports de style) de Jean-Paul Salomé (ARSÈNE LUPIN, JE FAIS LE MORT). (Texte rédigé en novembre 2020, dans le cadre du Festival Cinémania)
Texte : Martin Bilodeau