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Kajillionaire

É.-U. 2020. Drame de moeurs de Miranda July avec Evan Rachel Wood, Richard Jenkins, Debra Winger. À Los Angeles, une petite famille de fraudeurs vivant en marge du système accueille en son sein une jeune Portoricaine vive et spontanée. Fable abrasive, aux éclats d'humour absurde. Mise en scène et rythme laborieux. Interprétation de grande qualité. (sortie en salle: 25 septembre 2020)

Général
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Kajillionaire (Kajillionaire)

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É.-U. 2020. Drame de moeurs de Miranda July avec Evan Rachel Wood, Richard Jenkins, Debra Winger.

À Los Angeles, une petite famille de fraudeurs vivant en marge du système accueille en son sein une jeune Portoricaine vive et spontanée. Fable abrasive, aux éclats d'humour absurde. Mise en scène et rythme laborieux. Interprétation de grande qualité. (sortie en salle: 25 septembre 2020)

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À 26 ans, Old Dolio n'a encore jamais été séparée de ses parents, Theresa et Robert. Le trio déluré, paranoïaque et superstitieux, vit en marge du système à Los Angeles, dans la crainte du tremblement de terre définitif. Le clan subsiste grâce à de petites combines exécutées pour la plupart par Old Dolio, entraînée dès son plus jeune âge à voler et abuser autrui. Au retour d'un séjour éclair à New York, prétexte à une fraude d'assurance-bagages, Theresa et Robert font la connaissance de Melanie, une jeune Portoricaine vive et spontanée, qu'ils entraînent dans leur fuite en avant nihiliste. Melanie a tôt fait de comprendre que, sous sa longue chevelure à franges, Old Dolio est la victime muette de ses parents.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Révélée en 2005 avec ME AND YOU AND EVERYONE WE KNOW, la Vermontoise Miranda July s'est taillé une réputation d'iconoclaste, un qualificatif qui correspond également à ses personnages. Neuf ans après THE FUTURE, KAJILLIONAIRE s'impose comme sa fable la plus rébarbative, dans sa forme, et la moins tendre, dans son propos. L'artiste pluridisciplinaire n'entend plus à rire, même si son portrait d'affreux errants intoxiqués aux "fake-news" comporte des éclats d'humour dignes de Beckett. Au centre de l'image, la silhouette difforme d'Evan Rachel Wood, qui se meut dans ses braies tel un yéti capturé, donne le ton. Car c'est bien l'histoire d'une délivrance que l'auteure nous raconte ici, avec un labeur évident: mise en scène experte mais sans grâce, rythme indolent, fantaisie décolorée. Le tout, heureusement, est transcendé par les interprètes. Debra Winger, méconnaissable, impose une sorte d'autorité amorale, face à un Richard Jenkins impeccable en raté adepte des théories du complot. Mais c'est la pétillante Gina Rodriguez qui, semblant sortie d'une fable antérieure de la cinéaste, nous accroche un sourire et nous rappelle ce dont July est capable lorsqu'elle a l'âme en été.

Texte : Martin Bilodeau

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