É.-U. 2020. Aventures de Jaume Collet-Serra avec Emily Blunt, Dwayne Johnson, Jack Whitehall. En 1916, une biologiste anglaise et son frère descendent le fleuve Amazone sur le rafiot d'un marin crâneur, à la recherche d'un arbre aux vertus curatives légendaires. Récit poussif aux motifs empruntés, inspiré d'un manège de Disneyland. Effets numériques de qualité inégale. Belle complicité entre E. Blunt et D. Johnson. (sortie en salle: 30 juillet 2021)
En 1916, une biologiste anglaise et son frère descendent le fleuve Amazone sur le rafiot d'un marin crâneur, à la recherche d'un arbre aux vertus curatives légendaires. Récit poussif aux motifs empruntés, inspiré d'un manège de Disneyland. Effets numériques de qualité inégale. Belle complicité entre E. Blunt et D. Johnson. (sortie en salle: 30 juillet 2021)
Inspiré, comme PIRATES OF THE CARIBBEAN, d'un manège de Disneyland, JUNGLE CRUISE se signale d'emblée par son manque d'originalité. De fait, les auteurs ont pillé sans vergogne plusieurs motifs dramatiques et visuels dans les films de la série de Gore Verbinski, mais également dans les Indiana Jones et ROMANCING THE STONE. L'objet de la quête des héros apparaît passe-partout et la réécriture fantaisiste de la biographie de Lope de Aguirre laisse perplexe. Immortalisé par Klaus Kinski dans le classique de Werner Herzog, le tristement célèbre conquistador est ici campé avec indifférence par le pourtant talentueux Edgar Ramirez (CARLOS). Paul Giamatti est lui aussi gaspillé dans un rôle superflu d'armateur froussard. Quant à Jack Whitehall, il incarne le premier protagoniste ouvertement gay de Disney avec un mélange pas toujours convaincant de maniérisme affecté et de virilité soudaine. Sur le plan technique, l'incrustation dans l'image d'un jaguar de synthèse laisse à désirer, mais règle générale, Jaume Collet-Serrat (THE SHALLOWS, THE COMMUTER) livre une réalisation compétente, à défaut d'être vraiment excitante. Et la belle complicité entre les attachants Emily Blunt et Dwayne Johnson fait plaisir à voir.
Texte : Louis-Paul Rioux