Fr. 2019. Comédie dramatique de Benoît Delépine, Gustave Kervern avec Blanche Gardin, Denis Podalydès, Corinne Masiero. Trois amis, ex-Gilets Jaunes criblés de dettes, sont amenés à prendre les grands moyens pour faire effacer l'historique de leurs données. Exposé désopilant sur la société de consommation et ses victimes. Scénario bricolé aux développements parfois forcés. Réalisation énergique. B. Gardin épatante en mère indigne. (sortie en salle: 19 mars 2021)
Trois amis, ex-Gilets Jaunes criblés de dettes, sont amenés à prendre les grands moyens pour faire effacer l'historique de leurs données. Exposé désopilant sur la société de consommation et ses victimes. Scénario bricolé aux développements parfois forcés. Réalisation énergique. B. Gardin épatante en mère indigne. (sortie en salle: 19 mars 2021)
Cette comédie désopilante par les coréalisateurs de MAMMUTH et LOUISE MICHEL fait flèche de tout bois. D'une part, elle dénonce avec une ironie féroce le système de surconsommation qui fait des individus les esclaves du matériel et du crédit. D'autre part, elle se prend d'une affection comique pour les exploités de ce système, entraînés dans une spirale où chaque remède-miracle les enfonce davantage. Des trois personnages attachants, c'est celui défendu par Blanche Gardin qui reste le plus vulnérable et drôle. L'actrice est épatante dans ce rôle de mère indigne, qui n'a pour elle que sa dignité (justement). Le scénario bricolé tire par moments dans tous les sens, s'engageant parfois dans des développements forcés à seule fin d'instruire le spectateur ou de générer un gag. Mais c'est réalisé avec une énergie du tonnerre et certaines idées transportent une vraie folie libératrice. Par exemple, ce personnage de Dieu au sommet d'une éolienne (joué par Bouli Lanners) et les enlevantes prises de vue aériennes du début et de la fin. (Texte rédigé en février 2020, dans le cadre du 70e Festival du film de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau