Can. 2020. Drame de moeurs de Charles Officer avec Saul Williams, Thamela Mpumlwana, Donisha Rita Claire Prendergast. À Toronto, un trafiquant de drogue sur le point de raccrocher prend sous son aile un adolescent d'origine jamaïcaine, qui suit le même parcours criminel que lui. Polar urbain violent, mais non sensationnaliste. Structure narrative parfois confuse. Réalisation adroite. Trame sonore immersive. Interprétation convaincante.
À Toronto, un trafiquant de drogue sur le point de raccrocher prend sous son aile un adolescent d'origine jamaïcaine, qui suit le même parcours criminel que lui. Polar urbain violent, mais non sensationnaliste. Structure narrative parfois confuse. Réalisation adroite. Trame sonore immersive. Interprétation convaincante.
Trois ans après son documentaire primé UNARMED VERSES (inédit au Québec), le Canadien d'origine jamaïcaine Charles Officer continue son exploration des méfaits de la criminalité endémique. Le récit est violent, mais traité avec retenue, la photographie est soignée et la trame sonore, immersive. Le film se déploie sur deux structures temporelles distinctes, traitées sur un pied d'égalité. Il y est question de conditions de vie difficiles, de l'endoctrinement et de la spirale infernale dans laquelle le protagoniste et son jeune protégé évoluent malgré eux. Le propos est d'autant plus fort et pertinent que les comédiens sont tout à fait crédibles, à commencer par le poète et chanteur Saul Williams (SLAM), habilement secondé par le jeune Thamela Mpumlwana. On regrette toutefois que le procédé narratif soit parfois didactique et ait tendance à diluer le suspense.
Texte : Charles-Henri Ramond