Fr. 2020. Drame de Maïwenn avec Maïwenn, Fanny Ardant, Louis Garrel. La mort de son grand-père, né en Algérie, provoque chez une mère divorcée parisienne, à couteaux tirés avec sa famille dysfonctionnelle, un besoin de mieux connaître ses origines. Exercice d'autofiction désinvolte et superficiel, parfois drôle et touchant. Caméra mobile, sous tension. F. Ardant excellente au sein d'une distribution inégale.
La mort de son grand-père, né en Algérie, provoque chez une mère divorcée parisienne, à couteaux tirés avec sa famille dysfonctionnelle, un besoin de mieux connaître ses origines. Exercice d'autofiction désinvolte et superficiel, parfois drôle et touchant. Caméra mobile, sous tension. F. Ardant excellente au sein d'une distribution inégale.
Maïwenn (POLISSE, MON ROI) interroge ses racines algériennes dans cet exercice d'autofiction parfois drôle et touchant, mais dont le coefficient d'irritabilité est très élevé. De fait, la quête de l'héroïne apparaît superficielle et culmine sur une dernière image maladroite, qui dénote le manque de sensibilité de l'auteure face à un peuple souffrant. Le récit désinvolte bondit d'un personnage à l'autre sans en approfondir aucun, sinon celui de la matriarche blessante et blessée, campée par l'excellente Fanny Ardant. Cette insouciance dans la conduite de l'intrigue, qui pourrait passer pour un geste de liberté et d'affranchissement des règles narratives, dessert le film. La caméra mobile, sous tension, confère néanmoins un certain dynamisme à l'ensemble. L'interprétation privilégie le naturel, mais il n'est pas toujours atteint. Louis Garrel, dans le rôle flou de l'ex-amoureux, joue sur une seule note, celle du décontracté pourvoyeur de plaisanteries en tous genres.
Texte : Louis-Paul Rioux