É.-U. 2019. Documentaire de Jeffrey McHale . Réputé comme un des plus mauvais films de l'histoire du cinéma, "Showgirls" de Paul Verhoeven connaît depuis quelques années une certaine rédemption. Entreprise de réhabilitation ludique et plutôt convaincante. Astuces techniques bien intégrées au récit. Montage habile et révélateur.
Réputé comme un des plus mauvais films de l'histoire du cinéma, "Showgirls" de Paul Verhoeven connaît depuis quelques années une certaine rédemption. Entreprise de réhabilitation ludique et plutôt convaincante. Astuces techniques bien intégrées au récit. Montage habile et révélateur.
Ludique, vivante, techniquement astucieuse par moments, cette entreprise de réhabilitation d'une oeuvre maudite convainc surtout par son illustration des thèmes récurrents et des obsessions visuelles de Paul Verhoeven, évoqués dans un montage habile d'extraits de son corpus, pré et post-SHOWGIRLS. Marquée au fer rouge par l'échec commercial du film, Elizabeth Berkley blanchit sa réputation de mauvaise actrice, alors qu'il est révélé qu'elle ne faisait que suivre les directives de son réalisateur. Devenu objet d'un spectacle musical à la fois hilarant et affectueux, ainsi que d'un culte psychotronique et festif à la ROCKY HORROR PICTURE SHOW, SHOWGIRLS continue de diviser. Ses détracteurs le considèrent toujours comme un ratage risible, bien qu'indéniablement soigné sur le plan technique. Tandis que ses défenseurs y décèlent des motifs plus subtils, en plus de signaler la présence d'une scène-choc, excessive à l'époque, qui prend un éclairage nouveau à l'ère du mouvement #metoo.
Texte : Louis-Paul Rioux