É.-U. 2019. Drame historique de Dan Friedkin avec Claes Bang, Guy Pearce, Vicky Krieps. En 1945 à Amsterdam, un capitaine allié d'origine juive enquête sur un peintre et marchand d'art, qui aurait vendu un tableau de Vermeer à un criminel de guerre nazi. Évocation historique étonnante, empruntant les codes du thriller policier et du drame judiciaire. Réalisation soignée et nerveuse. G. Pearce flamboyant.
En 1945 à Amsterdam, un capitaine allié d'origine juive enquête sur un peintre et marchand d'art, qui aurait vendu un tableau de Vermeer à un criminel de guerre nazi. Évocation historique étonnante, empruntant les codes du thriller policier et du drame judiciaire. Réalisation soignée et nerveuse. G. Pearce flamboyant.
Milliardaire de l'industrie automobile reconverti dans la production cinématographique (THE SQUARE, ALL THE MONEY IN THE WORLD), Dan Friedkin fait ses débuts à la réalisation avec cette évocation étonnante du procès du controversé Han Van Meegeren. Étonnante parce que plutôt qu'un rappel historique amidonné, façon WOMAN IN GOLD, THE LAST VERMEER joue à fond la carte du thriller policier, dans un style nerveux et soigné, quoique parfois ostentatoire. Plus classique dans son volet drame judiciaire, avec effets de manche et coups de théâtre à la clé, le film se rattrape au tout dernier droit, une coda teintée d'ambiguïté et d'amertume. Découvert dans le palmé THE SQUARE, Claes Bang est solide dans la peau de l'intègre mais rigide officier allié. Vicky Krieps (THE PHANTOM THREAD) apparaît en revanche sous-employée dans le rôle de la discrète assistante. Ces talentueux interprètes se font néanmoins voler la vedette par Guy Pearce (THE ROVER), flamboyant en dandy persifleur et opportuniste, aux zones d'ombres insondables.
Texte : Louis-Paul Rioux