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Soleils noirs

Can. 2018. Documentaire de Julien Élie . Chaque année au Mexique, des milliers de personnes disparaissent ou meurent sous les balles, au grand désarroi de leurs proches, confrontés à l'indifférence des autorités. Illustration éloquente et nécessaire d'un drame collectif méconnu. Traitement tout en pudeur, exempt de jugement. Réalisation jouant adroitement avec les codes du film d'horreur. Témoignages déchirants. (sortie en salle: 6 septembre 2019)

Général
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Soleils noirs (Soleils noirs)

Général Général

Can. 2018. Documentaire de Julien Élie .

Chaque année au Mexique, des milliers de personnes disparaissent ou meurent sous les balles, au grand désarroi de leurs proches, confrontés à l'indifférence des autorités. Illustration éloquente et nécessaire d'un drame collectif méconnu. Traitement tout en pudeur, exempt de jugement. Réalisation jouant adroitement avec les codes du film d'horreur. Témoignages déchirants. (sortie en salle: 6 septembre 2019)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Scénario :
Musique :
Montage :
Pays :
Distributeur :
Funfilm Distribution
Producteurs :
1) Au Mexique, dans l'État de Chihuahua, les féminicides sont en hausse depuis 1993. Bien souvent, les coupables sont connus des autorités, qui ferment les yeux. 2) À Ecatepec, une ville ouvrière, des cadavres ou des ossements sont régulièrement découverts, dans la plus totale indifférence du gouvernement local. 3) À Mexico, le 31 juillet 2015, un journaliste est tué. Aucune enquête sérieuse n'est ordonnée. 4) Dans la région de Veracruz, des fosses communes sont mises au jour par des femmes à la recherche de leurs enfants disparus. 5) Au Tamaulipas, dans le nord-est du Mexique, les cartels kidnappent des centaines de jeunes chaque année pour garnir les rangs de leur milice. 6) À Guerrero, au sud-est du pays, plusieurs milliers de personnes manquent toujours à l'appel. La région est surnommée "le pays des disparus".

L’AVIS DE MEDIAFILM

Fruit d'un travail échelonné sur plusieurs années, ce documentaire expose avec éloquence et pertinence un drame collectif méconnu, dont l'ampleur dépasse l'entendement. Or, En dépit des faits accablants qu'il présente, Julien Élie (LE DERNIER REPAS) n'a pas réalisé un film-enquête. Le cinéaste ne cherche pas de coupable, n'avance aucune thèse sociologique. Au contraire, il s'interroge sur le laxisme des autorités et s'attarde à montrer le courage de Mexicains résilients, dont les témoignages déchirants laissent échapper quelques lueurs d'espoir. Le constat, implacable, inspire l'empathie et appelle à l'éveil des consciences. Pudique, sobre, attentive, la mise en scène évite par ailleurs toute esthétisation de la douleur. Les images en noir et blanc et en format 4/3 jouent adroitement avec les codes du film d'horreur des années 1970, tandis que le récit possède suffisamment de souffle pour maintenir l'intérêt tout au long de ses 154 minutes.

Texte : Charles-Henri Ramond

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