Can. 2019. Drame de Ricky Tollman avec Ben Platt, Nina Dobrev, Mena Massoud. En enquêtant sur une vidéo anonyme incriminant le maire Rob Ford, un journaliste débutant rencontre une jeune attachée politique, victime du comportement odieux de l'élu torontois. Récit confus, inspiré d'un scandale politique survenu en 2013. Approche superficielle de plusieurs sujets contemporains. Effets visuels perturbants. Réalisation soignée. B. Platt sobre et naturel. (sortie en salle: 13 mars 2020)
En enquêtant sur une vidéo anonyme incriminant le maire Rob Ford, un journaliste débutant rencontre une jeune attachée politique, victime du comportement odieux de l'élu torontois. Récit confus, inspiré d'un scandale politique survenu en 2013. Approche superficielle de plusieurs sujets contemporains. Effets visuels perturbants. Réalisation soignée. B. Platt sobre et naturel. (sortie en salle: 13 mars 2020)
Inspiré d'un scandale survenu à la mairie de Toronto en 2013, RUN THIS TOWN déçoit, en raison d'une approche trop superficielle. Dénonciation du harcèlement et du racisme, charge contre l'information-spectacle, regard sur les affres de la trentaine, satire politique se succèdent à la queue leu leu, sans point de vue affirmé, dans un scénario bavard et très long à se mettre en route. En outre, les effets visuels appliqués sur le visage de l'acteur Damian Lewis pour lui donner l'apparence du maire Ford ne cessent de déconcentrer, tant ils le font plutôt ressembler au Fat Bastard des AUSTIN POWERS. Hormis ce faux pas technique, l'Ontarien Ricky Tollman signe un premier long métrage assez léché, qui utilise à bon escient le split-screen. Dans la peau d'un fils de famille doux et humaniste, Ben Platt séduit, par son jeu sobre et naturel. Tout particulièrement lors du dénouement empathique, qui fait l'apologie d'une génération sacrifiée à l'autel de la rentabilité.
Texte : Charles-Henri Ramond