It. 2019. Comédie fantaisiste de Matteo Garrone avec Roberto Benigni, Federico Ielapi, Rocco Papaleo. Les mésaventures d'un pantin de bois animé et doté de la parole, sculpté par le pauvre menuisier d'un village toscan qui voit en lui le fils qu'il n'a jamais eu. Objet de curiosité picaresque et édifiant, tiré du conte de Carlo Collodi. Scénario un peu trop relâché. Effets visuels à la fois sophistiqués et rudimentaires. R. Benigni énergique. (sortie en salle: 11 juin 2021)
Les mésaventures d'un pantin de bois animé et doté de la parole, sculpté par le pauvre menuisier d'un village toscan qui voit en lui le fils qu'il n'a jamais eu. Objet de curiosité picaresque et édifiant, tiré du conte de Carlo Collodi. Scénario un peu trop relâché. Effets visuels à la fois sophistiqués et rudimentaires. R. Benigni énergique. (sortie en salle: 11 juin 2021)
Ce conte picaresque et édifiant pour enfants malcommodes a fait l'objet de nombreuses adaptations depuis sa création en 1881 par Carlo Collodi. La plus récente (2002) a même été réalisée par Roberto Benigni (LA VITA È BELLA), qui s'était donné le rôle du pantin, et reçu en réponse une volée de bois vert. Benigni joue ici Gepetto, avec la verve et l'énergie (parfois stridente) qu'on lui connaît. Mais les rênes du film sont aux mains de Matteo Garrone, un cinéaste réputé pour son réalisme cru (GOMORRA) et ses contes cruels (REALITY, DOGMAN). Il y a de l'un et de l'autre dans PINOCCHIO, ainsi qu'un mariage un peu forcé avec le "conte pour tous", qui fait de l'entreprise un objet de curiosité. Les effets visuels, qui semblent sortir de livres pour enfants rétro, sont magnifiques, à la fois sophistiqués et rudimentaires. Mais la magie n'opère que par intermittence, en raison d'un scénario un peu trop relâché, qui enchaîne les épisodes sans souci de cohérence. Comme si raconter "Pinocchio" en 2020 n'était que pure formalité. (Texte rédigé en février 2020, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau