2019. Drame de Wang Quanan avec Dulamjav Enkhtaivan, Aorigeletu, Norovsambuu Batmunkh. La rencontre inattendue entre un jeune policier, chargé de guetter une scène de crime au beau milieu de la steppe mongole, et la bergère célibataire venue lui apporter à manger. Tableau mongol méditatif et patient. Partis pris esthétiques hypnotiques. Ensemble plutôt monotone, ponctué d'éclats d'humour. Interprétation minimaliste.
La rencontre inattendue entre un jeune policier, chargé de guetter une scène de crime au beau milieu de la steppe mongole, et la bergère célibataire venue lui apporter à manger. Tableau mongol méditatif et patient. Partis pris esthétiques hypnotiques. Ensemble plutôt monotone, ponctué d'éclats d'humour. Interprétation minimaliste.
On peut difficilement imaginer opus plus méditatif et patient que ce tableau mongol, vaste par ses nombreux plans d'ensemble, minimaliste par son récit. Les panoramiques grand angle de la steppe, dans la première partie, ainsi que les dialogues hors champ, ne sont que quelques-uns des partis pris esthétiques visant à hypnotiser le spectateur, ou encore, à lui faire mesurer le temps, la hauteur du ciel, la longueur de l'horizon, etc. Des éclats d'humour subtil viennent briser ici et là la monotonie de l'ensemble et donner quelques coups d'accélérateur à une intrigue plus souvent qu'autrement stationnaire. L'interprétation tient presque de la pantomime. (Texte rédigé en février 2019, dans le cadre du Festival de Berlin)
Texte : Martin Bilodeau