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Nous sommes Gold

Can. 2019. Drame de Éric Morin avec Monia Chokri, Patrick Hivon, Emmanuel Schwartz. Dix ans après un accident minier qui a coûté la vie à ses parents, une bassiste en tournée en Europe fait un bref retour dans sa ville abitibienne, où elle renoue avec son ancien groupe. Récit émouvant, troublant et amusant. Certains personnages superflus. Réalisation assurée. Plans aériens expressifs. Jeux contrastés et complémentaires des trois vedettes. (sortie en salle: 29 mars 2019)

Général
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Nous sommes Gold (Nous sommes Gold)

Général Général

Can. 2019. Drame de Éric Morin avec Monia Chokri, Patrick Hivon, Emmanuel Schwartz.

Dix ans après un accident minier qui a coûté la vie à ses parents, une bassiste en tournée en Europe fait un bref retour dans sa ville abitibienne, où elle renoue avec son ancien groupe. Récit émouvant, troublant et amusant. Certains personnages superflus. Réalisation assurée. Plans aériens expressifs. Jeux contrastés et complémentaires des trois vedettes. (sortie en salle: 29 mars 2019)

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Bassiste dans un groupe de rock en tournée à Hambourg, Marianne fait un bref retour dans sa ville natale en Abitibi, dix ans après l'effondrement de la mine qui a coûté la vie à ses parents. La musicienne renoue alors avec les deux membres de son ancien groupe Gold, le fils d'avocat Kristoff, qui a déjà été son amoureux, et l'imprévisible Kevin, seul survivant du drame qui traumatise encore aujourd'hui la communauté. Marianne vit également des retrouvailles houleuses avec sa soeur, qui a omis de lui annoncer son mariage avec le "roi de la patate" locale. Mais c'est surtout l'implication de sa cadette dans les cérémonies de commémorations de l'accident qui irrite la fille prodigue, le père de Kristoff n'ayant obtenu aucune compensation pour leur famille.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Malgré une mise en place un peu lente et la présence quasi superflue de certains personnages secondaires, ce deuxième long métrage du réalisateur de CHASSE AU GODARD D'ABBITTIBBI émeut, bouscule et amuse. Encore fondé sur un trio avec en son centre une jeune femme tiraillée par ses racines et l'attirance de l'ailleurs, cette nouvelle chronique abitibienne d'Éric Morin dépeint par touches subtiles les conséquences d'une tragédie sur la vie quotidienne d'une communauté tissée serrée. À ce titre, le personnage du "survivor" Kevin, figure emblématique locale, constitue la plus belle idée du film, cristallisant à lui seul le conflit collectif entre résilience et séquelles irréversibles d'un trauma. La confrontation entre les deux soeurs, pleine de rancoeurs longtemps refoulées, vaut également son pesant d'or, tout comme la manière originale de faire le deuil de parents dont les corps n'ont jamais été retrouvé. Par ses plans aériens expressifs, le cinéaste démontre son affection pour sa région natale et sa grande connaissance de ce vaste territoire, dont la majestueuse beauté recèle aussi sa part de dangers. Enfin, les jeux contrastés des trois têtes d'affiche se complètent à merveille.

Texte : Louis-Paul Rioux

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