Can. 2019. Comédie de Louise Archambault avec Magalie Lépine-Blondeau, Julie Perreault, Robin Aubert. Parties répandre les cendres de leur père aux Îles-de-la-Madeleine, deux soeurs à couteaux tirés sont traquées par un tueur à la recherche du disparu, qu'il croit toujours vivant. Production sympathique mais artificielle. Quelques retournements drôles et bien trouvés. Réalisation solide. Compositions inspirées des deux vedettes féminines. (sortie en salle: 27 décembre 2019)
Parties répandre les cendres de leur père aux Îles-de-la-Madeleine, deux soeurs à couteaux tirés sont traquées par un tueur à la recherche du disparu, qu'il croit toujours vivant. Production sympathique mais artificielle. Quelques retournements drôles et bien trouvés. Réalisation solide. Compositions inspirées des deux vedettes féminines. (sortie en salle: 27 décembre 2019)
Le talent de la scénariste Isabelle Langlois, notamment pour la composition de personnages féminins originaux et l'écriture de dialogues du tac au tac, a été jusqu'ici bien mis en valeur dans les séries "Rumeurs" et "Lâcher prise". Son passage au cinéma manque toutefois de convaincre. Malgré la direction solide de Louise Archambault (IL PLEUVAIT DES OISEAUX), qui s'y connaît en sororités (FAMILIA, GABRIELLE), MERCI POUR TOUT paraît formaté et artificiel. C'est d'autant plus surprenant que l'intrigue ménage des retournements drôles et bien trouvés. À preuve, cet échange téléphonique irrésistible entre les héroïnes sur le pont du traversier et le tueur enfermé dans le coffre de leur voiture. Reste que le film tient davantage du catalogue de bons punchs et de bons mots. Le dénouement expéditif, mais courageusement ouvert, confirme cette impression générale d'un fil en déficit d'ampleur - quoique les nombreuses prises de vue aériennes plaident le contraire. Cela dit, en tandem désassorti, Magalie Lépine-Blondeau et Julie Perreault font bonne impression et mordent à belles dents dans les savoureux dialogues de Langlois. En tueur bas de plafond, Robin Aubert est lui aussi impeccable.
Texte : Martin Bilodeau