É.-U. 2019. Documentaire de Nick Broomfield . L'histoire d'amour du chanteur et poète canadien Leonard Cohen avec la Norvévienne Marianne Ihlen, qui fut sa muse durant les années 1960. Sujet fort, au point de vue mal canalisé. Idée maîtresse abandonnée en deuxième partie. Quelques archives de grande qualité. (sortie en salle: 12 juillet 2019)
L'histoire d'amour du chanteur et poète canadien Leonard Cohen avec la Norvévienne Marianne Ihlen, qui fut sa muse durant les années 1960. Sujet fort, au point de vue mal canalisé. Idée maîtresse abandonnée en deuxième partie. Quelques archives de grande qualité. (sortie en salle: 12 juillet 2019)
Au cinéma, il n'y a pas de mauvais sujets. Seulement des mauvais traitements. C'est justement le cas de ce documentaire de Nick Broomfield, auteur abonné aux sujets sulfureux (KURT & COURTNEY, HEIDI FLEISS: HOLLYWOOD MADAM), qui aime bien se placer au centre de ses récits. Ce qu'il fait ici avec plus de parcimonie, mais sans parvenir à justifier pleinement sa présence dans l'image. De fait, son film ressemble à un puzzle d'intentions inabouties. S'agit-il d'un journal filmé, ce que le commentaire en voix off laisse parfois entendre? Ou de la reconstitution d'une histoire d'amour, tâche à laquelle Broomfield s'attelle en première partie, pour bifurquer vers la musicographie dans la seconde? Celle-ci est en effet meublée d'anecdotes sur la carrière de Cohen, livrées pêle-mêle et sans lien direct avec le sujet principal. On regrette également que les chansons inspirées par Marianne ne soient jamais entendues dans leur intégralité (pour une question de droits sans doute). Les rares archives de qualité valent toutefois leur pesant d'or. Enfin, certains témoins-clés apportent un éclairage complémentaire bienvenu à cette entreprise somme toute un brin opportuniste.
Texte : Martin Bilodeau