É.-U. 2019. Drame de Julius Onah avec Kelvin Harrison Jr., Naomi Watts, Octavia Spencer. Un ex-enfant-soldat africain, adopté jadis par une famille blanche américaine, perd son statut d'élève modèle quand une enseignante fait une découverte troublante à son sujet. Adaptation réussie de l'audacieuse pièce de J.C. Lee. Scénario complexe, d'une grande richesse humaine. Mise en scène puissante. Des baisses de tension et une fin un peu décevante. Distribution remarquable. (sortie en salle: 16 août 2019)
Un ex-enfant-soldat africain, adopté jadis par une famille blanche américaine, perd son statut d'élève modèle quand une enseignante fait une découverte troublante à son sujet. Adaptation réussie de l'audacieuse pièce de J.C. Lee. Scénario complexe, d'une grande richesse humaine. Mise en scène puissante. Des baisses de tension et une fin un peu décevante. Distribution remarquable. (sortie en salle: 16 août 2019)
Cette adaptation réussie de l'audacieuse pièce de J.C. Lee évoque, par sa complexité et sa richesse thématique, les meilleurs films des années 1970. Reposant sur un scénario étonnamment dense, LUCE agit comme une sorte de test de Rorschach, par sa manière de confronter nos préjugés, nos attentes et notre vision de l'"autre". À la fois subtile et puissante, la mise en scène de Julius Onah (THE CLOVERFIELD PARADOX) se distingue par deux choix étonnants. D'une part, la trame musicale se limite à deux morceaux très différents - l'un classique, l'autre contemporain -, qui couvrent en alternance l'ensemble de l'action. D'autre part, la caméra découpe chaque scène tel un scalpel, cherchant à mettre en relief ce qui se cache derrière chaque mot. Malgré quelques baisses de tension et une fin un peu décevante, l'ensemble impressionne, par sa justesse et sa précision. Enfin, les personnages sont particulièrement bien dessinés, et défendus par une distribution exceptionnelle, dominée par les formidables Kelvin Harrison Jr. et Octavia Spencer.
Texte : Georges Privet