Fr. 2019. Drame de Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne avec Idir Ben Addi, Claire Bodson, Myriem Akheddiou. Un adolescent arabo-belge est envoyé dans un centre de déradicalisation, après avoir tenté de tuer son enseignante, qualifiée d'apostate par son imam fondamentaliste. Sujet délicat traité avec respect et nuances. Dénouement pas pleinement satisfaisant. Réalisation sur le vif. I. Ben Addi bien dirigé, mais peu charismatique. (sortie en salle: 10 juillet 2020)
Un adolescent arabo-belge est envoyé dans un centre de déradicalisation, après avoir tenté de tuer son enseignante, qualifiée d'apostate par son imam fondamentaliste. Sujet délicat traité avec respect et nuances. Dénouement pas pleinement satisfaisant. Réalisation sur le vif. I. Ben Addi bien dirigé, mais peu charismatique. (sortie en salle: 10 juillet 2020)
Fidèles à leur démarche humaniste et leur style vériste, Luc et Jean-Pierre Dardenne traitent avec le respect et les nuances requises un sujet extrêmement délicat. Plutôt que de s'intéresser au processus de l'embrigadement fondamentaliste, comme l'ont fait plusieurs films récents (MADE IN FRANCE, L'ATELIER, L'ADIEU À LA NUIT), les réalisateurs élargissent la réflexion, en explorant les difficultés de la déprogrammation chez des jeunes sujets influençables et vulnérables. Le récit, comme toujours chez les Dardenne, est mené avec célérité et concision. En revanche, le dénouement n'est pas pleinement satisfaisant. Aussi, bien qu'il soit solidement dirigé par ceux qui ont révélé Émilie Dequenne (ROSETTA), Jérémie Renier (LA PROMESSE) et Déborah François (L'ENFANT), Idir Ben Addi, dans le rôle titre, ne possède hélas pas le même charisme que ces derniers. (Texte rédigé en mai 2019, dans le cadre du Festival de Cannes - Compétition officielle)
Texte : Louis-Paul Rioux