É.-U. 2019. Thriller de Chad Stahelski avec Keanu Reeves, Halle Berry, Ian McShane. Un ex-tueur à gages, dont la tête a été mise à prix, tente d'échapper aux plus redoutables chasseurs de prime au monde. Délire autoparodique assez jouissif. Cascades stupéfiantes mais répétitives. Scènes d'action filmées avec panache et humour. Composition décalée et minimaliste de K. Reeves. (sortie en salle: 17 mai 2019)
Un ex-tueur à gages, dont la tête a été mise à prix, tente d'échapper aux plus redoutables chasseurs de prime au monde. Délire autoparodique assez jouissif. Cascades stupéfiantes mais répétitives. Scènes d'action filmées avec panache et humour. Composition décalée et minimaliste de K. Reeves. (sortie en salle: 17 mai 2019)
Ce troisième volet, encore plus délirant que les précédents, verse dans une surenchère orgiaque de scènes d'action. Témoignant d'une certaine inventivité, l'ex-cascadeur Chad Stahelski (qui avait coréalisé le premier volet et mis en scène le second) dynamise un scénario archiprévisible en dopant à l'adrénaline chaque moment-clé, qu'il s'agisse d'une bagarre campée dans un vaste complexe entièrement fait en verre, ou d'un face-à-face dans une immense gare soudainement envahie par un cortège d'enfants. D'un vide sidéral, l'ensemble flamboyant mais redondant frôle l'autoparodie à force de violence gratuite, mais séduit par son haut niveau de maîtrise technique (photographie élégante, compositions visuelles audacieuses, mouvement de caméra étonnants, montage percutant). D'où l'impression de voir un étrange exercice de style, où la forme parvient parfois à triompher du fond. Plus décalé et minimaliste que jamais dans son jeu, Keanu Reeves domine une distribution particulièrement relevée, mais inégalement exploitée.
Texte : Georges Privet
Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières
Certaines scènes sont du cinéma d'action d'anthologie. Il y a un côté répétitif comme toutes suites de ce genre et la fin est un peu trop exagérée mais on regarde le tout avec un plaisir coupable. Content de voir Halle Berry, dommage qu'elle ne soit là qu'un dans un segment de l'intrigue. Le scénario ajoute un peu plus d'humour 2e degré, de pseudo-philosophie et de quête biblique. Les chorégraphies prennent beaucoup d'importance, le réalisateur orchestrant les combats et les fusillades ( toujours «lisibles») comme si c'étaient des ballets ou une sorte d'opéra techno! Je préfère assurément KILL BILL vol 1 et MAD MAX FURY ROAD comme films d'action purs et durs à cause de leurs inventions et efficacité dramatique, mais JOHN WICK 3 demeure quand même une série B bien léchée et assumée.
J'attribue à ce film la Cote