Can. 2019. Comédie dramatique de Anne Émond avec Alexane Jamieson, Léanne Désilets, Antoine Desrochers. En surpoids, une adolescente frondeuse s'imagine vivre une idylle avec le meilleur ami de son grand frère. Récit d'apprentissage drôle et touchant, aux données partiellement autobiographiques. Réalisation vivante, sans effort de recherche de style. A. Jamieson excellente dans le rôle-titre. (sortie en salle: 9 août 2019)
En surpoids, une adolescente frondeuse s'imagine vivre une idylle avec le meilleur ami de son grand frère. Récit d'apprentissage drôle et touchant, aux données partiellement autobiographiques. Réalisation vivante, sans effort de recherche de style. A. Jamieson excellente dans le rôle-titre. (sortie en salle: 9 août 2019)
Connue pour sa démarche stylistique exigeante, voire parfois abstraite (NUIT #1, LES ÊTRES CHERS, NELLY), Anne Émond se fait ici plus accessible dans sa mise en scène toute simple - à une ou deux coquetteries près - d'un récit d'apprentissage éminemment classique. Vrai que les chroniques adolescentes au féminin pullulent dans le cinéma québécois récent (TADOUSSAC, CHARLOTTE A DU FUN, LA DISPARITION DES LUCIOLES, UNE COLONIE, DÉRIVE, etc.). Heureusement, Émond parvient à renouveler la formule en puisant dans ses propres émotions vécues à l'âge ingrat, et en faisant de sa protagoniste une victime qui s'ignore, une égocentrique bourrue, un brin mythomane, qui apprend à la dure à exister dans le regard des autres. Hormis quelques ficelles dépassant en bout de course, le scénario bien écrit met des répliques pleines de sagesse dans la bouche de personnages secondaires bien croqués, tels le père aimant défendu avec bonhomie par Robin Aubert et le professeur inspirant campé avec une égale sobriété par Stéphane Crête. Mais le principal atout de la réalisatrice est la nouvelle venue Alexane Jamieson, impressionnante de charisme et d'intensité dans le rôle-titre.
Texte : Louis-Paul Rioux
Gérard Grugeau - 24 Images
(...) JEUNE JULIETTE est un feel-good movie qui se laisse regarder avec plaisir, passant par toute la gamme des émotions pour défricher le chemin de l’émancipation. D’autant plus que le jeu tout en finesse de la jeune comédienne qui interprète Juliette (...) aimante le regard et frappe constamment juste.
Éric Moreault - Le Soleil
La réalisatrice s’est (...) amusée à recréer l’esprit des films qui ont marqué son adolescence (surtout (...) FERRIS BUELLER): écrans séparés, écriture rouge à l’écran, etc. Ces clins d’œil sont parfois un peu abusif, mais pas assez pour devenir lassant.
Jérôme Delgado - Le Devoir
Alexane Jamieson porte le film sur ses épaules d’un bout à l’autre. Son jeu si naturel s’exprime autant dans la colère que dans les scènes intimes ou cocasses. Elle est, ou était, un «trésor caché», qualificatif attribué à un moment à sa Juliette.
T’Cha Dunlevy - The Gazette
Alexane Jamieson is a revelation in the role of Juliette, a young high school student who doesn’t fit in anywhere, especially gym class. (...) Colourful, kooky and cool, JEUNE JULIETTE is a delight that deserves your time and attention.
Charles-Henri Ramond - Films du Québec
Léger et divertissant, le portrait de Juliette, rouquine rebelle à la recherche d’amour et de reconnaissance, propose des modèles positifs et inspirants, portés par des thèmes universels. Ils sont abordés au travers d’un récit aux accents véristes oscillant entre drôlerie et émotion.
Martin Gignac - Voir
La tête dans les nuages et les deux pieds sur terre. C’est la meilleure façon de décrire ce film pop aux couleurs acidulées, au montage rythmé et aux formes éclatées, peuplé de personnages exubérants et de répliques pince-sans-rire.
Marc-André Lussier - La Presse
Magnifiquement dialogué, parsemé aussi de scènes qui font rire sans jamais forcer le trait, le récit est visiblement nourri de la propre expérience d’une cinéaste qui semble prendre ici une douce revanche sur sa propre adolescence.