É.-U. 2019. Drame d'horreur de Andy Muschietti avec James McAvoy, Isaiah Mustafa, Jessica Chastain. 27 ans après avoir vaincu une entité démoniaque empruntant la forme d'un clown, six amis d'enfance affrontent de nouveau ce monstre meurtrier, qui a recommencé à sévir. Transposition redondante et étirée de la deuxième époque du roman de Stephen King. Effets-chocs réussis. Réalisation vigoureuse et inventive. Manque de chimie entre les interprètes des protagonistes adultes. (sortie en salle: 6 septembre 2019)
27 ans après avoir vaincu une entité démoniaque empruntant la forme d'un clown, six amis d'enfance affrontent de nouveau ce monstre meurtrier, qui a recommencé à sévir. Transposition redondante et étirée de la deuxième époque du roman de Stephen King. Effets-chocs réussis. Réalisation vigoureuse et inventive. Manque de chimie entre les interprètes des protagonistes adultes. (sortie en salle: 6 septembre 2019)
Tout semblait avoir été dit dans IT - CHAPTER ONE, qui se concluait sur la courageuse victoire du groupe des "Losers", chacun des ados ayant réussi à surmonter ses peurs les plus profondes et ses traumatismes propres pour vaincre le vil clown Pennywise. Or, comme dans la deuxième époque du roman-fleuve de Stephen King, les protagonistes adultes de cette suite sont redevenus les perdants d'antan, sans véritable évolution psychologique. Cette convention narrative, qui confine à l'incohérence, inspire un quasi copier-coller des péripéties du premier épisode, alourdi par de trop nombreux retours en arrière. D'où une méditation plutôt artificielle sur les souvenirs refoulés et la propension à reproduire les mêmes erreurs, qui se conclut toutefois sur un affrontement épique, au message anti-Trump à peine voilé. De retour aux commandes, Andy Muschietti s'y entend toujours pour trousser des effets-chocs inventifs et saisissants. Ceux-ci compensent le manque de chimie entre les interprètes des protagonistes à l'âge adulte, rendue encore plus flagrante par le retour à leur côté des jeunes vedettes du premier film, toujours aussi attachants et complices.
Texte : Louis-Paul Rioux