Can. 2019. Documentaire de Olivier D. Asselin . Un forgeron passionné, qui rénove un bâtiment patrimonial abandonné pour y créer un lieu de formation, se heurte à de nombreuses difficultés dans la poursuite de son projet. Portrait ambitieux, aux nombreuses résonances socioculturelles. Récit prenant et bien structuré. Images fortes. Témoignages éclairants de participants déterminés. (sortie en salle: 30 août 2019)
Un forgeron passionné, qui rénove un bâtiment patrimonial abandonné pour y créer un lieu de formation, se heurte à de nombreuses difficultés dans la poursuite de son projet. Portrait ambitieux, aux nombreuses résonances socioculturelles. Récit prenant et bien structuré. Images fortes. Témoignages éclairants de participants déterminés. (sortie en salle: 30 août 2019)
Ce documentaire modeste (par ses moyens) mais ambitieux (par ses thèmes) ne manque pas de résonances sur les plans artistique, historique, social et politique. En posant la question de la préservation de la mémoire, le film aborde celle d'une époque qui la perd, et d'un monde qui semble prêt à tout pour l'oblitérer. Bien qu'il soit jalonné des innombrables revers bureaucratiques subis par son sujet, le récit est prenant et bien structuré. Avec un seul bémol: le fait que la réalité n'ait pas su apporter à son héros, ou au film, une fin plus concluante. Olivier D. Asselin (PIPELINES, POUVOIR ET DÉMOCRATIE) a le sens de l'image forte; il capte avec une réelle poésie le travail du forgeron ou parvient à transformer une visite nocturne dans les vieux égouts de Montréal en une excursion fascinante. Pour sa part, Mathieu Collette se révèle un personnage captivant, aussi déterminé qu'attachant dans sa lutte contre l'anéantissement de sa profession.
Texte : Georges Privet