G.-B. 2019. Drame de Michael Engler avec Hugh Bonneville, Maggie Smith, Robert James-Collier. En 1927, l'annonce de la visite prochaine du roi et de la reine d'Angleterre sème l'émoi dans la maisonnée d'un comte du Yorkshire. Prolongement à l'identique d'une série télévisuelle à succès. Récit feuilletonesque. Réalisation scrupuleusement paramétrée. Personnages nombreux et bien campés. (sortie en salle: 20 septembre 2019)
En 1927, l'annonce de la visite prochaine du roi et de la reine d'Angleterre sème l'émoi dans la maisonnée d'un comte du Yorkshire. Prolongement à l'identique d'une série télévisuelle à succès. Récit feuilletonesque. Réalisation scrupuleusement paramétrée. Personnages nombreux et bien campés. (sortie en salle: 20 septembre 2019)
Il y a tout lieu de douter de l'opportunité de ce prolongement pour le grand écran d'une série télé triomphale, sur une Angleterre à la croisée des chemins, qui compte six saisons (2010-2015). D'autant que dans sa forme déjà scrupuleusement paramétrée (décors, personnages, valeurs de plan, musique, etc.) et son récit feuilletonesque verbalisant une à une les tensions socio-politiques de l'époque, DOWNTON ABBEY n'a rien d'une réinterprétation et tout d'un épisode bonus. L'adepte ne trouvera pas à s'en plaindre. En effet, le film écrit par le monarchiste bienveillant Julian Fellowes est conçu pour plaire à son public acquis et tient sa promesse. En revanche, le non-initié aura du mal à s'y retrouver, la production comptant une bonne vingtaine de rôles parlants, dont chacun, introduit avec la désinvolture d'une carte qu'on retourne dans un jeu de table, a droit à son cinq minutes de temps écran. Au nombre de ceux-ci, tous bien campés, la douairière défendue par l'éternelle Maggie Smith est de loin celle à qui Fellowes a réservé les meilleures répliques. Là encore, rien pour nous dépayser.
Texte : Martin Bilodeau