É.-U. 2019. Drame d'horreur de Mike Flanagan avec Ewan McGregor, Kyliegh Curran, Rebecca Ferguson. Une adolescente et un accompagnateur de patients mourants combattent la meneuse d'une secte, qui se nourrit de leur pouvoir extrasensoriel très rare pour accéder à l'immortalité. Adaptation assez fidèle du roman de Stephen King. Suite satisfaisante de "Shining - L'enfant lumière", mais avec une dynamique différente. Des longueurs. Composition inspirée de R. Ferguson. (sortie en salle: 8 novembre 2019)
Une adolescente et un accompagnateur de patients mourants combattent la meneuse d'une secte, qui se nourrit de leur pouvoir extrasensoriel très rare pour accéder à l'immortalité. Adaptation assez fidèle du roman de Stephen King. Suite satisfaisante de "Shining - L'enfant lumière", mais avec une dynamique différente. Des longueurs. Composition inspirée de R. Ferguson. (sortie en salle: 8 novembre 2019)
Déjà familier avec l'univers de Stephen King (GERALD'S GAME), Mike Flanagan offre une satisfaisante suite à l'iconique THE SHINING de Stanley Kubrick, dont il reproduit à l'identique certains motifs visuels et sonores. Un peu longue, son adaptation du roman paru en 2013 tient néanmoins en haleine, avec son assemblage de course-poursuite à travers les États-Unis et ses faux-semblants psychiques à la INCEPTION. Prévisible mais cohérent avec l'économie générale de l'oeuvre, le dénouement au mythique Hôtel Overlord génère sa part de moments forts. Mais aussi, de déceptions. En effet, l'interprète ayant eu la lourde tâche de remplacer Jack Nicholson dans une séquence-clé laisse à désirer. Ewan McGregor est assez attachant en Danny Torrance adulte, mais Rebecca Ferguson, dans une composition à la fois inspirée et sensuelle, lui vole facilement la vedette.
Texte : Louis-Paul Rioux
Par : Yvan Godbout, Québec
Il est évident que Doctor Sleep ne fera pas l’unanimité, autant auprès des fans de Kubrick que de ceux de King. Dommage puisque les qualités sont nombreuses dans la dernière œuvre du réalisateur de Gerald’s Game. D’abord, sa mise en scène inspirée comportant certaines séquences fort ingénieuses, voir même flippantes. Il n’y a pas à dire, Mike Flanagan a les sens de l’image (et du montage, qu’il signe ici)et n’a rien à envier à ses pairs. Impossible également de passer sous silence la superbe photographie de Michael Fimognari (Before I Wake, Ouija – Origin of Evil, aussi de Flanagan), ni l’incroyable travail sonore et la musique très immersive des The Newton Brothers. Côté interprétation, peu de failles, même si j’aurais souhaité un jeu légèrement plus senti de la jeune Kyliegh Curran dans le rôle d’Abra. Pour ce qui est d’Ewan McGregor, il parvient bien à laisser transparaître toute la fragilité du personnage de Dany Torrance. Mais celle qui transperce l’écran à chacune de ses apparitions est Rebecca Ferguson. Sa Rose The Hat, aussi sensuelle que venimeuse nous hypnotise carrément; elle n’est rien de moins que parfaite. Côté scénario, malgré quelques failles (et ellipses plus ou moins convaincantes), il n’en demeure pas moins une adaptation très satisfaisante du roman de Stephen King, mais également un prolongement respectueux du film The Shining de Stanley Kubrick; un travail d’équilibriste qui était loin d’être évident. Et pour peu que le spectateur saura mettre de côté certaines invraisemblances ou facilités scénaristiques, le plaisir de revisiter l’Overlook devrait être un réel bonheur. Il l’a été pour moi, jusqu’à la toute dernière image, et j’ai d’ailleurs hésité un moment à lui mettre une cote. (3) ou (4)? Hmmm, allez, je laisse aller mon cœur plus que ma tête!
J'attribue à ce film la Cote