Can. 2019. Drame de François Delisle avec Alexandre Castonguay, François Papineau, Evelyne Brochu. Forcé de renouer avec sa famille bourgeoise, un toxicomane montréalais ravive de profondes blessures qui menacent l'équilibre de chacun. Tableau social sans concession. Intentions parfois mal canalisées. Mise en scène précise. Caméra souvent libre et nerveuse. Interprétation à fleur de peau. (sortie en salle: 22 mars 2019)
Forcé de renouer avec sa famille bourgeoise, un toxicomane montréalais ravive de profondes blessures qui menacent l'équilibre de chacun. Tableau social sans concession. Intentions parfois mal canalisées. Mise en scène précise. Caméra souvent libre et nerveuse. Interprétation à fleur de peau. (sortie en salle: 22 mars 2019)
Ce septième long métrage de l'homme-orchestre François Delisle peut sembler moins radical que ses précédents (2 FOIS UNE FEMME, LE MÉTÉORE, CHORUS). À première vue seulement. Car en y regardant de plus près, CASH NEXUS brosse un tableau sans concession de la famille, en soutien à un commentaire intransigeant sur notre société. Le spectateur avisé y reconnaîtra en outre plusieurs thèmes récurrents dans la filmographie de l'auteur (filiation, blessures à l'âme, dépendances, etc.). Mais aussi, sa manière: mise en scène précise, caméra fluide, souvent libre et nerveuse, suivant au plus près les protagonistes, pour exprimer leurs transports intérieurs. Cela dit, entre le réalisme brut de son traitement et le symbolisme optimiste de sa conclusion, le film tangue. Les intentions du cinéaste ne sont pas toujours bien canalisées et le récit s'étire jusqu'à prendre valeur d'épreuve. En toxicomane, Alexandre Castonguay est criant de vérité, au centre d'une distribution également à fleur de peau.