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La Vie invisible d'Euridice Gusmao (A Vida Invisivel de Euridice Gusmao)

Br. 2019. Chronique de Karim Aïnouz avec Carol Duarte, Julia Stockler, Antonio Fonseca. Une série de drames et de mensonges ont pour effet de séparer deux soeurs au seuil de l'âge adulte, qui ont grandi dans une famille conservatrice de Rio de Janeiro. Adaptation puissante du roman de Martha Batalha. Récit elliptique, rythmé par un délicat dispositif épistolaire. Traitement mélodramatique assumé. Réalisation vive et soignée. Interprétation forte. (sortie en salle: 3 janvier 2020)

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La Vie invisible d'Euridice Gusmao (A Vida Invisivel de Euridice Gusmao)

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Br. 2019. Chronique de Karim Aïnouz avec Carol Duarte, Julia Stockler, Antonio Fonseca.

Une série de drames et de mensonges ont pour effet de séparer deux soeurs au seuil de l'âge adulte, qui ont grandi dans une famille conservatrice de Rio de Janeiro. Adaptation puissante du roman de Martha Batalha. Récit elliptique, rythmé par un délicat dispositif épistolaire. Traitement mélodramatique assumé. Réalisation vive et soignée. Interprétation forte. (sortie en salle: 3 janvier 2020)

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Rio de Janeiro, 1951. Euridice Gusmao, 18 ans, accepte sans enthousiasme d'aider sa soeur Guida, de deux ans son aînée, à se glisser hors de la maison familiale pour retrouver son amoureux secret, un marin grec. La tête pleine de rêves de bonheur insouciant, la jeune femme pousse l'audace jusqu'à accompagner son prétendant en Europe, pour l'épouser. Mais ce dernier se révèle volage, de sorte que Guida revient au Brésil enceinte et sans mari. Non content de lui fermer sa porte, son père, boulanger aux idées conservatrices, lui fait croire qu'Euridice est en Autriche. Un mensonge qui a toutefois un fond de vérité, car depuis l'enfance, la cadette a formé le rêve de devenir pianiste de concert et d'aller étudier au conservatoire de Vienne. Or, elle n'a jamais quitté Rio, ayant plutôt épousé sans amour l'ennuyeux Antenor.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Avec une rare sensibilité féministe, le réalisateur kabylo-brésilien de MADAME SATA signe une adaptation puissante du roman de Martha Batalha. Elliptique, rythmé par un délicat dispositif épistolaire, le récit assume pleinement ses excès mélodramatiques. La mise en scène vive de Karim Aïnouz se distingue par les compositions visuelles très soignées d'Hélène Louvart (LES PLAGES D'AGNÈS, PINA, HEUREUX COMME LAZZARO), dont celle, prémonitoire, qui ouvre le film, campée dans un décor sauvage d'une sublime étrangeté. Les transformations du tissu urbain brésilien, sur plusieurs décennies, sont également illustrées avec un beau sens du détail évocateur. Carol Duarte et Julia Stockler crèvent l'écran dans les rôles des deux soeurs, injustement séparées par un patriarcat obtus et une vision surannée du rôle social de la femme. En fin de parcours, la vénérable Fernanda Montenegro - inoubliable dans GARE CENTRALE de Walter Salles - ajoute une bouleversante bouffée d'émotion à une oeuvre qui en contenait déjà beaucoup. (Texte rédigé en octobre 2019, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)

Texte : Louis-Paul Rioux

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