Can. 2018. Drame de Francis Bordeleau avec Léa Roy, Antoine Pilon, Ludivine Reding. Durant sa soirée d'anniversaire, une jeune femme manipulatrice, objet de toutes les convoitises, pose un geste spectaculaire, aux conséquences inattendues. Récit éclaté, brossant un portrait sombre d'une certaine jeunesse. Dialogues pas toujours subtils. Réalisation à la fois brute et stylisée. Interprétation inégale. (sortie en salle: 26 octobre 2018)
Durant sa soirée d'anniversaire, une jeune femme manipulatrice, objet de toutes les convoitises, pose un geste spectaculaire, aux conséquences inattendues. Récit éclaté, brossant un portrait sombre d'une certaine jeunesse. Dialogues pas toujours subtils. Réalisation à la fois brute et stylisée. Interprétation inégale. (sortie en salle: 26 octobre 2018)
Au fil d'un récit éclaté, dans une facture à la fois brute et stylisée, Francis Bordeleau brosse un portrait plutôt sombre d'une certaine jeunesse contemporaine. Mais ce premier long métrage, réalisé dans l'urgence, n'est pas exempt de défauts. L'exploration des tourments du coeur, des pulsions violentes, de l'autodestruction et de la maladie mentale repose sur des dialogues pas toujours subtils, les personnages étant définis davantage par leurs paroles que par leurs gestes. Usé à la corde, le procédé du faux documentaire ajoute à l'impression d'artificialité du film, en plus de révéler indirectement l'identité de la future victime. Enfin, l'interprétation est inégale. Face aux crédibles et sensibles Ludivine Reding (la série "Fugueuse"), Catherine Brunet et Antoine Pilon, Léa Roy apparaît peu expressive et nuancée dans son jeu. Quant à l'inexpérimenté Godefroy Reding - frère cadet de Ludivine -, il aurait gagné à être mieux dirigé.
Texte : Louis-Paul Rioux