Fr. 2018. Comédie dramatique de Hervé Mimran avec Fabrice Luchini, Leïla Bekhti, Rebecca Marder. Un grand patron de l'industrie automobile est forcé de revoir ses priorités après qu'un accident vasculaire cérébral l'eut rendu aphasique. Comédie humaine plaisante et décomplexée, inspirée d'une histoire vraie. Quelques invraisemblances et raccourcis. Rythme preste. Composition pleine de charme de F. Luchini. (sortie en salle: 21 décembre 2018)
Un grand patron de l'industrie automobile est forcé de revoir ses priorités après qu'un accident vasculaire cérébral l'eut rendu aphasique. Comédie humaine plaisante et décomplexée, inspirée d'une histoire vraie. Quelques invraisemblances et raccourcis. Rythme preste. Composition pleine de charme de F. Luchini. (sortie en salle: 21 décembre 2018)
L'humour et la chaleur des sentiments sauvent UN HOMME PRESSÉ du naufrage dont l'accuse une certaine presse française. Vrai que le récit - inspiré d'un fait vécu - comporte plusieurs invraisemblances et raccourcis commodes. Que la grossesse évidente de l'actrice Leïla Bekhti, en contradiction avec son personnage, soumet le metteur en scène à une gymnastique voyante. Aussi, que l'éveil à la réalité d'un grand bourgeois n'a plus aujourd'hui la même résonance qu'autrefois. De cela, Hervé Mimran n'est pas dupe. Il fait de son héros un homme faillible, un révélateur de la détresse du monde qui l'entoure comme Scrooge chez Dickens. Par ailleurs, le rythme preste de la réalisation et du montage confèrent au film l'allure d'une comédie humaine plaisante et décomplexée. Fabrice Luchini a déjà relevé de plus grands défis dans sa carrière, mais sa composition (fondée sur son débit inimitable) ne manque pas de charme. Dommage toutefois que la quête parallèle entreprise par le personnage joué par Bekhti (elle est à la recherche de sa mère naturelle) soit aussi hâtivement réglée, telle une formalité, au dernier acte. (Texte rédigé en novembre 2018, dans le cadre du festival Cinémania)
Texte : Martin Bilodeau