Can. 2018. Drame sentimental de Carly Stone avec Jessica Barden, Timm Sharp, Brett Dier. Pour remporter un prestigieux prix de journalisme, une étudiante aux rêves romantiques déçus amorce une chronique décrivant sa liaison intéressée avec un professeur divorcé. Propos audacieux gâché par un traitement trop prudent. Récit faussement futé et profond. Réalisation manquant de relief. J. Barden crédible et attachante. (sortie en salle: 19 octobre 2018)
Pour remporter un prestigieux prix de journalisme, une étudiante aux rêves romantiques déçus amorce une chronique décrivant sa liaison intéressée avec un professeur divorcé. Propos audacieux gâché par un traitement trop prudent. Récit faussement futé et profond. Réalisation manquant de relief. J. Barden crédible et attachante. (sortie en salle: 19 octobre 2018)
En plaçant son premier long métrage sous le patronage de la scénariste Nora Ephron (WHEN HARRY MET SALLY, SLEEPLESS IN SEATTLE) et du créateur du journalisme "gonzo" Hunter Thompson (FEAR AND LOATHING IN LAS VEGAS), la Canadienne Carly Stone a mis la barre haute. Sans remplir les attentes. Moins futé et profond qu'elle ne le croit, son récit d'apprentissage ne se distingue guère des récents THE EDGE OF SEVENTEEN et EIGHTH GRADE. Mais surtout, Stone gâche sa prémisse audacieuse par un traitement trop prudent et sans relief. Du reste, la distinction entre "sugar baby" et prostituée demeure floue, alors que la naïve protagoniste s'identifie sans discernement à l'héroïne de PRETTY WOMAN. Et le tout se conclut sur une note consensuelle, qui semble invalider la démarche de l'héroïne. Néanmoins, la très cinégénique, Jessica Barden (THE LOBSTER, la série "The End of the F***ing World") incarne avec aisance, et de manière étonnamment crédible en dépit de ses 25 ans, une adolescente candide et attachante, inconsciente du mal qu'elle provoque autour d'elle.
Texte : Louis-Paul Rioux