É.-U. 2018. Drame de Max Minghella avec Elle Fanning, Zlatko Buric, Rebecca Hall. Avec l'aide d'un ancien chanteur lyrique, la fille adolescente d'une fermière célibataire participe aux auditions d'une émission de téléréalité britannique. Magma d'images à la mode et d'effets de style bas de gamme. Absence criante de commentaire social. Personnages sous-développés. Rythme soutenu. Composition inégale de la vedette. (sortie en salle: 19 avril 2019)
Avec l'aide d'un ancien chanteur lyrique, la fille adolescente d'une fermière célibataire participe aux auditions d'une émission de téléréalité britannique. Magma d'images à la mode et d'effets de style bas de gamme. Absence criante de commentaire social. Personnages sous-développés. Rythme soutenu. Composition inégale de la vedette. (sortie en salle: 19 avril 2019)
Bien malin qui saura détecter, dans le magma d'images à la mode et d'effets de style bas de gamme contenu dans le premier long métrage de l'acteur Max Minghella, un début de commentaire lucide ou utile sur le phénomène des téléréalités et la quête de célébrité instantanée. Ignorant les contre-indications contenues dans tous les contes de fées, le fils du regretté Anthony Minghella (THE ENGLISH PATIENT, THE TALENTED MR. RIPLEY) a privilégié la pantoufle et ignoré la citrouille. On ne lui en tiendrait pas rigueur si son scénario n'avait pas été aussi mince, ses personnages si peu étoffés. Quel feu sacré brûle dans le coeur de son héroïne, jouée avec ennui - sauf dans les passages chantés - par Elle Fanning? Quel malheur a fait trébucher son pygmalion et quel atome crochu reconnaît-il dans son élève? Mystère. Minghella actionne les leviers d'une intrigue qui avance prestement mais sans suspense. Car l'issue est prévisible et l'auteur n'a pas l'imagination suffisante pour détromper nos attentes, aussi modestes soient-elles. (Texte rédigé en septembre 2018, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau