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Sunset - La fin du jour (Napszállta)

Hongr. 2018. Drame de Laszlo Nemes avec Juli Jakab, Björn Freiberg, Susanne Wuest. Au début des années 1910, une jeune femme élevée à l'orphelinat tente de prendre sa place au sein du grand magasin que ses défunts parents possédaient à Budapest. Brillant opus préfigurant de façon subliminale la chute de l'empire austro-hongrois. Forme extrêmement soignée, fondée sur des cadrages serrés et une caméra en mouvement. Excellente J. Jakab. (sortie en salle: 12 avril 2019)

13 ans +
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Sunset - La fin du jour (Napszállta)

13 ans + 13 ans +

Hongr. 2018. Drame de Laszlo Nemes avec Juli Jakab, Björn Freiberg, Susanne Wuest.

Au début des années 1910, une jeune femme élevée à l'orphelinat tente de prendre sa place au sein du grand magasin que ses défunts parents possédaient à Budapest. Brillant opus préfigurant de façon subliminale la chute de l'empire austro-hongrois. Forme extrêmement soignée, fondée sur des cadrages serrés et une caméra en mouvement. Excellente J. Jakab. (sortie en salle: 12 avril 2019)

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Métropole Films Distribution
Budapest, début des années 1910. La jeune Irisz Leiter, élevée dans un orphelinat depuis la mort de ses parents dans l'incendie de leur magasin de chapeaux, revient sur les lieux aujourd'hui rebâtis par Oskar Brill, le prospère associé de son père. Son but: s'y faire embaucher comme chapelière. Mais Brill n'a rien à faire de cette jeune femme qui pose trop de questions, et tente plutôt de la chasser de l'établissement, qui porte pourtant son nom. Têtue, Irisz y revient chaque fois. Sa présence en ville attire l'attention de plusieurs individus louches. L'un d'eux la met sur la piste d'un frère qu'elle ignorait avoir, et qui serait à la tête d'une bande de révolutionnaires déterminés à faire tomber l'aristocratie et la haute bourgeoisie hongroise.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Une caméra traqueuse en mouvement perpétuel. Un montage commandé par le regard. Une figure centrale cadrée sur la nuque. Une quête profonde et absurde à la fois. Un fil d'arrivée en forme de piège cruel. Décidément, SUNSET s'inscrit dans la continuité du FILS DE SAUL, qui a en 2015 lancé à Cannes la carrière de Laszlo Nemes. Plus proche dans son esprit de Michael Haneke, ce brillant opus tourné en 35mm préfigure de façon subliminale la chute de l'empire austro-hongrois et le cauchemar de la Première Guerre mondiale, comme le RUBAN BLANC l'avait si bien fait pour la Deuxième. Ici encore, on assiste à la mise en oeuvre d'une fatalité, qui s'exprime dans les questions de l'héroïne, ignorées par ses interlocuteurs. Un mystère opaque - artificiellement entretenu par moment -, enveloppe l'intrigue, dont certains motifs rappellent EYES WIDE SHUT. Nemes le matérialise dans l'image par des cadrages serrés et une brume qui diffracte la lumière blanche. Vrai que la contribution active du spectateur est nécessaire pour apprécier ce film à sa juste valeur. Mais nul besoin d'effort pour reconnaître dans la figure énigmatique de l'excellente Juli Jakab l'angoisse croissante d'un XXe siècle qui, pourtant, ne fait que commencer. (Texte rédigé en septembre 2018, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)

Texte : Martin Bilodeau

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