Can. 2018. Documentaire de Rob Stewart . Bien que sa population ait décru de 90% au cours des trois dernières décennies, le requin continue de faire l'objet d'une chasse massive, perpétrée dans l'indifférence générale. Dénonciation virulente d'un massacre aux graves conséquences. Discours connu. Réalisation modeste, un brin égocentrique. Belles images sous-marines. (sortie en salle: 19 octobre 2018)
Bien que sa population ait décru de 90% au cours des trois dernières décennies, le requin continue de faire l'objet d'une chasse massive, perpétrée dans l'indifférence générale. Dénonciation virulente d'un massacre aux graves conséquences. Discours connu. Réalisation modeste, un brin égocentrique. Belles images sous-marines. (sortie en salle: 19 octobre 2018)
En 2006, SHARKWATER sonnait l'alarme en exposant les terribles conséquences du massacre des requins sur l'écosystème des océans. Plébiscité, le documentaire du Canadien Rob Stewart avait éveillé les consciences, contribuant à l'établissement de lois internationales régissant le commerce des ailerons. Dix ans plus tard, constatant que rien n'a vraiment changé, Stewart a ressorti sa caméra pour faire le point sur la situation. Mais son décès accidentel, en plein tournage, a contraint le monteur et producteur Nick Hector à compléter le film à partir de ses notes de travail. Résultat: un virulent réquisitoire, un brin égocentrique mais d'une force de conviction peu commune, même si peu d'arguments inédits s'ajoutent au discours déjà énoncé dans SHARKWATER. En dépit d'une facture plutôt modeste, le film tire le meilleur parti d'images saisissantes prises sur le vif au péril de la vie de l'équipe de tournage, et de belles séquences sous-marines montrant toute la majesté d'un prédateur mal aimé. (Texte rédigé en octobre 2018, dans le cadre du Festival du nouveau cinéma de Montréal)
Texte : Charles-Henri Ramond