G.-B. 2018. Drame biographique de Trevor Nunn avec Judi Dench, Sophie Cookson, Stephen Campbell Moore. À Londres en 2000, une veuve octogénaire est accusée d'avoir livré des secrets d'État aux Soviétiques durant la Deuxième Guerre mondiale. Production historique de qualité. Ensemble compétent mais sans éclat. Reconstitution d'époque minutieuse. Bonne composition de J. Dench. (sortie en salle: 10 mai 2019)
À Londres en 2000, une veuve octogénaire est accusée d'avoir livré des secrets d'État aux Soviétiques durant la Deuxième Guerre mondiale. Production historique de qualité. Ensemble compétent mais sans éclat. Reconstitution d'époque minutieuse. Bonne composition de J. Dench. (sortie en salle: 10 mai 2019)
Cette production mise en scène avec compétence mais sans éclat transpire la qualité britannique par tous ses pores: estampille "histoire vraie", reconstitution d'époque minutieuse, intrigue emmaillant l'intime et la grande Histoire, allers-retours dans le temps épousant les flux et reflux de la mémoire de la narratrice, etc. Judy Dench est convaincante dans une composition sobre, riche en ambiguïté mais plutôt discrète, eu égard au temps qu'elle passe à l'écran. Un temps suffisant toutefois pour lui permettre d'imprimer de son aura ce film autrement amidonné et chiche en moments forts. Cela dit, Trevor Nunn (LADY JANE, TWELFTH NIGHT) parvient à communiquer au spectateur toute la complexité de l'action et de la pensée de la protagoniste. Et surtout, à illustrer à travers elle une idée très utile par les temps qui courent, à savoir que les gestes du passé deviennent trop difficiles à expliquer dès qu'on les sort de leur contexte. (Texte rédigé en septembre 2018, dans le cadre du Festival international du film de Toronto)
Texte : Martin Bilodeau