Can. 2018. Documentaire de Yvonne Defour . À Tunis, Paris, Washington et Montréal, des voix s'élèvent pour dénoncer le retour progressif du religieux dans la sphère politique, fragilisant plus que jamais les droits des femmes. Problématique complexe, traitée sans originalité ni nuance. Facture de reportage télévisuel. Témoignages de qualité très inégale. Facéties déplacées de l'animateur. (sortie en salle: 5 octobre 2018)
À Tunis, Paris, Washington et Montréal, des voix s'élèvent pour dénoncer le retour progressif du religieux dans la sphère politique, fragilisant plus que jamais les droits des femmes. Problématique complexe, traitée sans originalité ni nuance. Facture de reportage télévisuel. Témoignages de qualité très inégale. Facéties déplacées de l'animateur. (sortie en salle: 5 octobre 2018)
Yvonne Defour s'emploie à dénoncer la dégradation de la condition féminine à l'heure de l'intégrisme. Hélas, c'est sans originalité ni rigueur qu'elle aborde ce sujet délicat et brûlant d'actualité. De fait, les chiffres alarmistes censés supporter la démonstration ne sont pas suffisamment étayés. Il en va de même pour le thème de la sauvegarde de la laïcité, présenté sans nuance comme la solution idéale à un enjeu international hautement complexe. Parmi la litanie d'opinions vertueuses et de témoignages redondants, les propos de Normand Baillargeon, Jacques Berlinerblau et Delphine Horvilleur se distinguent par leur profondeur d'analyse. La réalisation, qui possède la facture d'un reportage télévisuel, est truffée de ralentis superflus, d'images touristiques hors propos et des facéties de l'animateur-vedette, placé au centre d'un débat qui semble le dépasser complètement.
Texte : Charles-Henri Ramond