Fr. 2018. Drame sentimental de Christophe Honoré avec Pierre Deladonchamps, Vincent Lacoste, Denis Podalydès. En 1993, un écrivain parisien porteur du VIH vit une histoire d'amour compliquée avec un jeune Breton insouciant. Exploration à la foi désinvolte et grave de l'amour et du plaisir. Quelques clichés stylistiques et dialogues prétentieux. Passages lyriques empreints de mélancolie. Jeu senti. (sortie en salle: 7 décembre 2018)
En 1993, un écrivain parisien porteur du VIH vit une histoire d'amour compliquée avec un jeune Breton insouciant. Exploration à la foi désinvolte et grave de l'amour et du plaisir. Quelques clichés stylistiques et dialogues prétentieux. Passages lyriques empreints de mélancolie. Jeu senti. (sortie en salle: 7 décembre 2018)
S'il sait faire abstraction de quelques clichés stylistiques et dialogues prétentieux, le spectateur sera à même d'apprécier cette nouvelle exploration du sentiment amoureux et des plaisirs fugaces par le réalisateur de HOMME AU BAIN et LES CHANSONS D'AMOUR. Signalons par ailleurs que PLAIRE, AIMER ET COURIR VITE constitue la deuxième évocation contemporaine des années sida, un an après 120 BATTEMENTS PAR MINUTE de Robin Campillo. Passant avec fluidité de la désinvolture à la gravité, Christophe Honoré orchestre en deuxième partie des passages lyriques empreints de mélancolie, dans lesquels le jeu senti des interprètes est pleinement mis en valeur. Face au vulnérable Pierre Deladonchamps (L'INCONNU DU LAC, NOS ANNÉES FOLLES), Vincent Lacoste (HIPPOCRATE, SAINT-AMOUR, PREMIÈRE ANNÉE) n'a jamais joué de façon aussi décomplexée et expressive. (Texte rédigé en mai 2018, dans le cadre du Festival de Cannes - Compétition officielle)
Texte : Louis-Paul Rioux