Can. 2018. Drame psychologique de Guy Édoin avec Tewfik Jallab, Karine Vanasse, Mani Soleymanlou. À la suite d'une tentative de suicide, un chômeur montréalais d'origine libanaise confronte les démons de son passé, sous l'impulsion d'une psychologue et d'une nouvelle petite amie. Production aux ambitions déçues, tirée d'un roman de Rawi Hage. Intrigue sans suspense, pétrie d'incohérences. Mise en scène artificielle. T. Jallab peu convaincant. (sortie en salle: 18 janvier 2019)
À la suite d'une tentative de suicide, un chômeur montréalais d'origine libanaise confronte les démons de son passé, sous l'impulsion d'une psychologue et d'une nouvelle petite amie. Production aux ambitions déçues, tirée d'un roman de Rawi Hage. Intrigue sans suspense, pétrie d'incohérences. Mise en scène artificielle. T. Jallab peu convaincant. (sortie en salle: 18 janvier 2019)
Traumas, secrets, transgressions, atavismes... Tous les germes d'une intrigue shakespearienne sont rassemblés dans ce troisième long métrage du Québécois Guy Édoin (MARÉCAGES, VILLE MARIE). Mais aucun n'a poussé. En faute, le scénario. S'inspirant du roman "Le cafard" de Rawi Hage, son auteur Claude Lalonde a sacrifié la majeure partie des éléments insolites, miroir de la psychologie tourmentée du protagoniste. Avec pour résultat un texte dénué de suspense, pétri d'incohérences et de hasards forcés, que la mise en scène et le montage tentent en vain d'animer, notamment par des champs-contrechamps artificiels (les séances chez la psy) et des flashbacks tièdes campés dans un Maroc qui échoue à nous convaincre qu'on est au Liban. Dans le rôle-titre, Tewfik Jallab a beaucoup de difficulté à communiquer le mystère et le charisme de son personnage, moteur d'un film dont l'ambition évidente semble avoir été vaincue par ses limites budgétaires et artistiques.
Texte : Martin Bilodeau