Fr. 2018. Drame psychologique de Andréa Bescond, Éric Métayer avec Andréa Bescond, Carole Franck, Karin Viard. Une danseuse contemporaine raconte à une psychologue les agressions sexuelles que le meilleur ami de ses parents lui a fait subir, quand elle avait neuf ans. Adaptation percutante et sensible de la pièce autobiographique de A. Bescond. Structure narrative ludique et capricieuse. Quelques excès malencontreux. Montage ingénieux et expressif. Jeu entier de la vedette. (sortie en salle: 7 février 2020)
Une danseuse contemporaine raconte à une psychologue les agressions sexuelles que le meilleur ami de ses parents lui a fait subir, quand elle avait neuf ans. Adaptation percutante et sensible de la pièce autobiographique de A. Bescond. Structure narrative ludique et capricieuse. Quelques excès malencontreux. Montage ingénieux et expressif. Jeu entier de la vedette. (sortie en salle: 7 février 2020)
Épaulée par son conjoint, le comédien et metteur en scène Éric Métayer, Andréa Bescond porte à l'écran son solo théâtral autobiographique, "Les chatouilles ou la danse de la colère". Ludique, la structure narrative épouse les détours capricieux de la mémoire de la protagoniste, victime trop longtemps muette d'abus sexuels innommables. Le patient travail de reconstruction psychologique de cette dernière est illustré par un montage ingénieux et virevoltant; mais aussi, avec quelques excès malencontreux dans le traitement. À ce chapitre, l'interprétation caricaturale d'Ariane Ascaride, en colérique enseignante de ballet au fort accent méridional, en irritera plus d'un. Cela dit, les coauteurs marquent des points dans leur description très juste du personnage de la mère, une femme égocentrique et butée, défendue avec aplomb par Karin Viard. Clovis Cornillac émeut en père aveuglé et repentant, Grégory Montel est nuancé en amoureux salvateur et Pierre Deladonchamps excelle dans le rôle du prédateur libidineux et manipulateur. En plus de reproduire avec grâce les intermèdes dansés de son percutant spectacle, Bescond épate par son jeu entier et son humour ravageur.
Texte : Louis-Paul Rioux