Le Poirier sauvage (Ahlat Agaci)
Le Poirier sauvage (Ahlat Agaci)
L'avis de Mediafilm
Poussant d'un cran sa propension aux récits verbomoteurs inaugurée avec SOMMEIL D'HIVER, palme d'or à Cannes en 2014, Nuri Bilge Ceylan a truffé son POIRIER SAUVAGE de conversations fleuves, parfois tournées de manière statique, qui mettront à l'épreuve la patience de bien des spectateurs. Mais ceux qui persisteront seront récompensés par une méditation intelligente et psychologiquement riche sur la perte des illusions et la transmission des caractères, dans laquelle sont également formulés des commentaires éclairés sur la fonction littéraire, la petite politique locale, la constance du sentiment amoureux, la foi, la religion et le libre arbitre. Avec une caméra très mobile, le réalisateur de LOINTAIN suit son protagoniste à travers les recoins de la ville et de la campagne de son Anatolie natale, créant au passage des compositions visuelles d'une saisissante beauté poétique. La distribution est très juste, mais le formidable Murat Cemcir s'impose dans le rôle complexe du père. (Texte rédigé en mai 2018, dans le cadre du Festival de Cannes - Compétition officielle)
Synopsis
De retour dans sa ville natale de Çannakale avec un diplôme en poche, Sinan entreprend de trouver la somme nécessaire à la publication de son premier manuscrit, un roman-essai très personnel sur les charmes de la région, dont d'étonnants poiriers sauvages. Mais ses demandes de subventions auprès du maire et d'un industriel soi-disant amoureux de la littérature font long feu, son projet ne célébrant pas suffisamment les attraits touristiques de la ville, site de la bataille de Gallipoli et de l'antique cité de Troie. En attendant, l'aspirant écrivain passe un concours pour devenir instituteur. Une perspective qui ne l'enchante guère, car il marcherait ainsi dans les pas de son père Idris, un rêveur jovial qui s'entête à creuser un puits sur la terre aride qu'il prévoit cultiver à sa retraite. Mais surtout, un joueur invétéré dans le déni qui a plongé sa famille dans les dettes et la honte. (sortie en salle le 30 novembre 2018)
Année
2018Genre
Drame psychologiqueDurée
188 min.Origine
Bosnie HerzégovineBande-annonce (FR)
Bande-annonce (EN)
Bandes-annonces
Bande-annonce (FR)
Bande-annonce (EN)
Information
Classification
Genre
Drame psychologique
Année
2018
Durée
188 min.
Réalisation
Photographie
Montage
Pays
Bosnie Herzégovine
Bulgarie
Allemagne
France
Suède
Turquie
Distribution
Sphère Films