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La Grande noirceur

Can. 2018. Drame de Maxime Giroux avec Martin Dubreuil, Reda Kateb, Sarah Gadon. Rentrant au Québec d'un exil dans l'ouest américain pour éviter la conscription, un imitateur de Charlot affronte les inquiétants résidents d'un village fantôme. Puissante épopée onirique. Méditation sur l'Amérique complexe, parfois hermétique. Audacieux mélange de genres. Direction photo délicate. M. Dubreuil habité. (sortie en salle: 25 janvier 2019)

13 ans + (violence)
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La Grande noirceur (La Grande noirceur)

13 ans + (violence) 13 ans + (violence)

Can. 2018. Drame de Maxime Giroux avec Martin Dubreuil, Reda Kateb, Sarah Gadon.

Rentrant au Québec d'un exil dans l'ouest américain pour éviter la conscription, un imitateur de Charlot affronte les inquiétants résidents d'un village fantôme. Puissante épopée onirique. Méditation sur l'Amérique complexe, parfois hermétique. Audacieux mélange de genres. Direction photo délicate. M. Dubreuil habité. (sortie en salle: 25 janvier 2019)

Genre :
Année :
Durée :
Réalisation :
Photographie :
Musique :
Pays :
Distributeur :
Funfilm Distribution
Producteurs :
Afin d'échapper à la conscription, Philippe s'exile dans l'ouest des États-Unis. De passage dans une petite ville, le Québécois remporte un concours d'imitateurs de Charlot doté d'une somme rondelette. Sa joie est de courte durée, puisqu'au sortir de la salle de spectacle, des malfrats qui l'avaient repéré le délestent de son argent, ne lui laissant que son maigre baluchon, sa canne et son chapeau melon. Errant dans d'immenses étendues désertiques et inhospitalières, Philippe croise la route de Batignolles, un imprésario gouailleur qui le conduit dans un campement d'ouvriers, d'où il pense pouvoir regagner la maison familiale et sa mère anxieuse. Sur le chemin du retour, il fait une halte dans un village fantôme, peuplé d'étranges personnages vivant dans la cave d'une masure abandonnée.

L’AVIS DE MEDIAFILM

Après deux drames intimistes stoïques (DEMAIN, JO POUR JONATHAN), Maxime Giroux ouvrait les vannes de l'émotion avec l'acclamé FÉLIX ET MEIRA. Le réalisateur nous surprend à nouveau avec cette épopée onirique et métaphysique. Résolument déconnectée des thèmes habituels du cinéma québécois, l'intrigue fournit peu de clés d'interprétation, laissant le champ libre à l'imaginaire du spectateur. Celui-ci pourra y voir diverses métaphores: la perte d'innocence d'une Amérique ayant pris conscience de sa surpuissance; la solitude des Canadiens-Français dans une Amérique indifférente; un portrait allégorique du cinéaste hérissé contre le système, etc. Il en résulte une méditation complexe, dense, parfois hermétique, que Giroux rend expressive par un audacieux mélange des genres (horreur, comédie, western, récit de survie, etc.). La direction photo de Sara Mishara et la musique d'Olivier Alary ajoutent leur touche délicate à l'entreprise, de même que la distribution d'acteurs à contre-emploi, dominée par un Martin Dubreuil habité.

Texte : Charles-Henri Ramond

COMMENTAIRES

04 juin 2019, 16:06:17

Par : Mathieu Desharnais, Trois-Rivières

Ce film se déroulant un peu hors du temps (ente la vie et la mort peut-être?) intrigue et propose une réflexion un peu comme au théâtre existentiel et de l'absurde. Les images sont magnifiques pour une production modeste. M. Dubreuil est excellent, alors que Duris et Gadon réussissent à s'imposer dans de courts rôles à contre-emploi. Par contre, la fin pourrait être le milieu d'un film, alors c'est un peu frustrant.

J'attribue à ce film la Cote 3


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