Can. 2018. Drame de Marc Bisaillon avec Pierre-Luc Lafontaine, Fanny Mallette, Paul Doucet. Apprenant que son fils a été impliqué dans un incident au cours d'une visite chez son père dans le Maine, une femme se rend là-bas avec son nouveau mari pour démêler cette histoire. Oeuvre plastiquement forte, dernier volet d'une trilogie de l'auteur sur le silence coupable. Construction habile. Quelques maladresses de scénario et de mise en scène. Bonne composition de P.-L. Lafontaine. (sortie en salle: 16 novembre 2018)
Apprenant que son fils a été impliqué dans un incident au cours d'une visite chez son père dans le Maine, une femme se rend là-bas avec son nouveau mari pour démêler cette histoire. Oeuvre plastiquement forte, dernier volet d'une trilogie de l'auteur sur le silence coupable. Construction habile. Quelques maladresses de scénario et de mise en scène. Bonne composition de P.-L. Lafontaine. (sortie en salle: 16 novembre 2018)
Pour son troisième long métrage (et dernier d'une trilogie sur le silence coupable, après LA LÂCHETÉ et LA VÉRITÉ), Marc Bisaillon s'est entouré de collaborateurs chevronnés: Mathieu Bouchard-Malo au montage, Vincent Biron à la direction photo. Plastiquement, le résultat est de haut calibre. Le cinéaste met à profit le sens de l'économie qu'on lui connaît, dans une mise en scène parfois maladroite, mais jamais artificielle. L'AMOUR affiche toutefois quelques limites. Bien qu'il parte d'un fait divers, Bisaillon fait tout un mystère de son dénouement, pourtant connu, au moyen d'un scénario néanmoins habile dans sa construction, qui jongle avec les temporalités mais se rabat un peu trop souvent sur un psychologisme de services sociaux. Le personnage de la mère, campé par une Fanny Mallette visiblement à l'étroit, en souffre plus que les autres. À l'inverse, Pierre-Luc Lafontaine est très crédible en jeune tourmenté cédant aux appels irrationnels de la violence. (Texte rédigé en octobre 2018, dans le cadre du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue)
Texte : Martin Bilodeau